Désenclavement : Bafoulabé demande un pont au président Assimi Goïta

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Des habitants de Bafoulabé (ouest), selon l’AMAP, ont entamé le 13  février dernier une marche sur Bamako pour demander aux autorités nationales la construction d’un pont sur le fleuve Sénégal. Les marcheurs étaient attendus hier (21 février 2023) à Bamako où ils doivent être reçus en audience par le président Assimi Goïta à leur demande.

Pour porter le message de la localité, quatre personnes se sont portées volontaires et elles sont toutes membres du bureau du mouvement dénommé «Je suis les ponts et routes du cercle de Bafoulabé». Il s’agit du président du Conseil communal des jeunes (CCJ), Karamagan Diallo ; du 2e vice-président du CCJ, Adama Traoré ; Sékou Dembélé et Issa Samaké de la société civile.

La marche est partie de la Place du rond-point de la ville, aux environs de 10 heures. Les marcheurs, accompagnés de plus de 1 000 personnes venues de Bafoulabé et de Mahina, étaient encadrés par la gendarmerie et la Garde nationale. «Ce départ apparaît comme un grand moment d’effervescence collective et un signe annonciateur de la réussite de notre action», a dit la présidente de la société civile, Salama Sakiliba, très émue.

Les marcheurs étaient attendus hier (21 février 2023) à Koulouba où une correspondance a été envoyée, le 23 janvier, par les soins de la présidente du mouvement pour demander une audience au président de la Transition. Et il a été demandé aux ressortissants du cercle de Bafoulabé résidant à Bamako d’appuyer cette demande d’audience présidentielle. «Nous marchons pour exprimer notre cri du cœur au président de la Transition. Notre problème de pont demeure le souci constant de la population du cercle. Nous espérons que cette marche sera la solution», a dit le porte-parole des marcheurs, Karamagan Diallo.

Bafoulabé est érigé en chef-lieu de cercle (région de Kayes) depuis 1887 et le premier créé au Mali. Traversé par les fleuves «Bafing» et «Bakoye», le cercle est enclavé. Pour s’y rendre ou en sortir, les riverains ainsi que les visiteurs empruntent la pirogue ou le bac fluvial. La situation d’insécurité fait que beaucoup attendent le bac pour traverser le fleuve. Aujourd’hui, ce bac n’est plus en mesure d’assurer la mobilité de la population. Car, il tombe fréquemment en panne.

Le mouvement «Je suis les ponts et routes du cercle de Bafoulabé» a vu le jour le 11 décembre 2022 afin de revendiquer la construction des infrastructures indispensables au désenclavement du berceau de la légende de Malisadio (idylle entre un hippopotame et une belle jeune fille de la localité). Il est l’initiateur de cette marche Bafoulabé-Bamako pour exprimer le cri de cœur de la population locale au président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.

Une noble initiative d’autant plus que la population considère que la réalisation d’un pont sur le fleuve Sénégal sera l’amorce du développement de leur cercle.

Naby

Avec l’AMAP

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1 commentaire

  1. Bafoulabé, Keniéba aux confins du Mali, Guinée et sénégal.des zones oubliées depuis l’indépendance.Des cercles qui doivent fiches en ressources naturelles qui doivent être mises au services du Mali.tout le pays en profitera.
    vivement un pont pour Bafoulabé. comme son nom l’indique, le lieu de rencontre en 2 fleuves.il faut un pont pour la fluidité .

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