« Tous ceux qui vont récidiver pourront se retrouver devant les tribunaux », menaçait en 2014, le mardi 14 octobre aux environs de Kati, le directeur de la DNCC, Modibo Kéita, lors de l’incinération des produits périmés. Mais visiblement, ces menaces sont restées lettre morte.
Au jour le jour, les rayons et les réfrigérateurs des boutiques, les sacs des vendeurs ambulants et les étalages le long de nos routes ne refusent pas de s’emplir d’aliments périmés. Des biscuits, cafés, lait en poudre, aux boites de conserve (tomates, pilchard, omelettes et corned-beef en passant par les produits Bramali et Mali-lait. Tout est susceptible de compromettre la santé du consommateur car périmés et antidatés pour la plupart.
L’un des cas frappant en ces derniers jours est la vente des produits Mali-lait de mauvaise qualité. La plupart des boutiques dans nos quartiers deviennent de plus en plus de véritables dépotoirs/marchés de produits Mali Lait SA de mauvais goût et dont la date limite de consommation(DLC) est expirée pour certains. Ce, sans que le producteur ne s’inquiète ou ne soit inquiété par les autorités compétentes. Une victime rencontrée à la sortie d’une grande alimentation générale en commune VI, se débarrassant d’un « Yoplait » raconte ses déboires: « Ça ne vaut plus la peine de consommer ces genres d’aliments. Premièrement, ces produits ont un goût de plus en plus aigre, de couleur inhabituelle. Ensuite, quand je prends le soin de vérifier sur l’emballage sachet, j’ai constaté que le produit est périmé depuis des semaines.»
« Pourquoi nos autorités laissent-elles ces produits se vendre sans aucune mesure de vérification de qualité», s’interroge un autre consommateur qui s’impatiente de voir la loi prévaloir.
Alors que la consommation de ces produits entraine la mort lente du consommateur, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir, comment de tels produits de goût nauséabond ou périmés s’écoulent placidement sur le marché malgré l’existence de la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence.
Et le manque d’agissement de la part du Directeur de ladite structure face à cette situation inquiète plus d’un et amène à se demander si des complicités ne sont pas entretenues pour protéger les marchands de la mort que sont les entreprises productrices des produits de mauvaise qualité, tuant à petit feu.
Par ailleurs, un laboratoire confirmé de la place avait, après analyses, confirmé le caractère dangereux de certains produits impropres à la santé humaine. Il s’agit entre autres ‘’Nono Kènè, Fromage Nature, Fromage sucré, Fènè Nature, Fènè Sucré, tous de la société Mali-lait.
Il est impératif que le ministère de la santé prenne au sérieux cet état de fait pour que les services de contrôle de qualité se mettent le plus tôt possible au travail afin de freiner la détérioration de la santé de nos populations.
Dieumerci Cyril AKPITISON
Source: Lesoft