Des magistrats sous mandat de dépôt : Le procès de l’injuste justice !

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 Ministre malien de la Justice, Garde des sceaux, M.Mohamed Ali Bathily
Ministre malien de la Justice, Garde des sceaux, M.Mohamed Ali Bathily

La famille judiciaire a décidé de balayer devant sa porte ; mieux de nettoyer  le Temple de Thémis et de l’assainir de ses éléments indésirables qui, depuis trop longtemps, ont mis l’opprobre sur leur noble profession de dispensateurs impartiaux de la justice, la vraie justice, celle qui est d’autant plus belle qu’elle est nue. C’est la raison pour laquelle, on sen souvient, la Cour Suprême avait, le mardi 10 décembre dernier, frappé fort, en emprisonnant, à l’issue d’une procédure disciplinaire rondement menée,  quatre magistrats et un greffier. La série ne fait vraisemblablement que débuter, puisqu’une quinzaine d’autres magistrats sont dans le collimateur.

 

 

Ainsi, à la stupéfaction générale, le juge d’instruction Adama Zié Diarra, le procureur Fousseyni Salah Cissé, son substitut Ouleydoukah  Mohamadou, le greffier Ibrahim Kanté et le clerc d’huissier Sékou Ballo, tous officiant dans la région de Mopti, sont  passés à la trappe. Ils ont été mis sous mandat de dépôt à Bamako. Ils y ont rejoint le juge d’instruction du tribunal de première instance de la commune II, Abdoulaye Kamaté. Les quatre magistrats susnommés encourent des peines sévères pour concussion, faux et usage de faux.

 

C’est une mise en garde des juges ripoux et un signal fort lancé vers le peuple malien par celui qu’il a élu pour le changement, Ibrahim Boubacar Keita, le Kankélétigui, celui qui fait ce qu’il dit. Au contraire de tous ces politiciens aux promesses sans lendemain qui ont longtemps abusé de la bonne foi de leurs concitoyens. La croisade promise par IBK contre la corruption sous toutes ses formes, la délinquance à col blanc et la délinquance financière n’est plus une plaisanterie évoquée par ses détracteurs. Il était temps que la roue tourne en faveur des justiciables, le petit peuple en majorité qui était totalement désarmée face à la cupidité et à la cruauté, n’ayons pas peur des mots, des juges et procureurs malhonnêtes faisant commerce de l’injustice en faveur des plus nantis.

 

 

La rigueur et le sérieux de la procédure disciplinaire devant le Conseil supérieur de la magistrature pour situer la responsabilité des magistrats  et leur incrimination devant la Cour Suprême  ont répondu à la gravité des faits à eux reprochés.  Cette procédure a été initiée dans les cas d’espèce par le ministre de la justice, Garde des sceaux et s’est poursuivie par des enquêtes et une conclusion.

 

 

Pour avoir été mis sous mandat de dépôt par la Cour Suprême, il a fallu que le Conseil Supérieur de la magistrature ait trouvé contre les présumés coupables des fautes disciplinaires, ou pire, professionnelles graves, avérées. Celles-ci sont prévues à l’article 71 alinéa 1 et 2 du statut de la magistrature. Elles concernent pour les premières les entorses aux devoirs, à l’honneur et à la dignité du magistrat. Les secondes concernent toute violation grave, les abus de droit notoire, toute entrave volontaire à l’accomplissement de sa tache.

 

 

Le jugement se déroule comme cela  se passe dans un procès, après l’instruction faite par  un rapporteur choisi au sein du Conseil de la magistrature par le président de la Cour Suprême ou par le Procureur général de cette Cour, selon qu’il s’agisse d’un magistrat du siège, un juge, ou un magistrat du parquet ou procureur. Le magistrat incriminé a ses droits à la défense préservés, car il a droit à tous les dossiers au procès et il peut être assisté par des pairs ou par des avocats.

 

 

« On n’est jamais mieux jugé que par les siens », dit l’adage. Les quatre magistrats mis en prison l’avaient sans doute oublié. Ils ne croyaient sans doute pas que les temps avaient véritablement changé avec l’avènement du président Ibrahim Boubacar Keita à la tête de la magistrature suprême. C’est le premier magistrat du pays et président du Conseil supérieur de la magistrature qui avait dit en substance : « Nul n’est et ne sera au-dessus de la loi ». Surtout les juges et magistrats, qui ont le devoir d’assurer une distribution juste, équitable, transparente et impartiale de la justice au bénéfice du peuple.

 

La série est loin de prendre fin. Deux autres magistrats sont dans le collimateur immédiat, alors que d’autres attendent avec inquiétude leur tour, parce qu’ils ont tordu le coup à leur serment et commis des injustices au détriment des pauvres, de la veuve et de l’orphelin. Leur chute n’en sera que plus dure.

 

 

Oumar  Coulibaly

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9 COMMENTAIRES

  1. QUATRE MAGISTRATS EN PRISON POUR SE REFAIRE UNE SANTE, CE N’EST UNE JUSTICE. LAJUSTICE A LA LOUPE OU ON EMPRISONNE DES GENS POUR HONORER SES SLOGANS POLITIQUES ET EN RESTER LA C’EST PAS DE LA JUSTICE.
    LA JUSTICE C’EST QUAND TOUS CITOYENS SONT EGAUX DEVANT LA LOI ET NON ON LIBERE CERTAINS SOUS PRESSIONS EXTERIEURS ET LES PAUVRS RESTENT EN PRISON POUR MONTRER L’EXEMPLE. C’EST DE L’IRONIE.
    FOUTEZ NOUS LA PAIX AVEC CES HISTOIRES? IL FALLAIT PAS LEVER LES MANDATS D’ARRETS OU LIBEREZ LES BANDITS.
    FAUFRAIT ALORS LIBEREZ CES MAGISTRATS EN ATTENDANT QUE LES BANDITS SOIENT EUX AUSSI APPREHENDES.
    LIBEREZ TOUS OU EMPRISONNER TOUS CEUX QUI SONT IPMLIQUES, PAS DE DEUX POIDS DUEX LESURES.
    UNE JSTICE AL MALIENNE OU LES FAIBLES DISPARAISSENT LA PREUVE.

  2. Amen,
    c’est vrai qu’au Mali la victime pauvre n’a jamais raison, si je penses aux justiciables qui subissent cela,j’ai mal au cœur. Prions pour ne pas avoir de problèmes… sinon on est mal barré
    Que Dieu sauve le Mali de ces vautours.

  3. félicitation monsieur le Ministre de la justice. je vs assure qu’au mali il n’y a pas de justice.Le Ministre des armées doit également fais pareil. Je vous assure si vous avez des différends avec quelqu’un de puissant (riche)que ça soit du côté de la police, de la gerdarmerie, vous n’aurez jamais gain de cause.Prions de ne jamais avoir des problèmes dans cette vie quand tu est pauvre. Au mali les pauvres ont toujours tord et les riches tjrs raison. Qu’allah nous protège.

  4. Monsieur le ministre est la voix des sans voix de notre Maliba, les jaloux vont maigrir.

    Qu’il nous débarrasse de tous ces corrompus qui ne font que ternir l’image de la justice Malienne

  5. Les magistrats ont eu 20 de democratie pour debarasser la justice de magistrats corompus, Il ne l’ont pas fait.
    Maintenant que quelqu’un est en train de le faire à leur place, en locurence le ministre, ils resistent. Eh bien, ils n’ont qu’à scen prendre a eux meme!
    Il semble que cette fois ci, le peuple est avec le ministre! Pour que vive, enfin, la justice dans notre pays!

  6. A monsieur oohoh, je pense que vous avez bien compris ce que je voulais dire, ou peut être que vous voulez chercher la petite bête là où il n’y en a pas oh ohh ohh.

  7. On dit procureur général de la cour d appel monsieur un peu de justice ou procureur de la république pour les trib d instance

  8. Faudra démanteler le” S-A-M” (syndicat autonome de la magistrature) qui fait extrêmement mal aux justiciables dans notre pays.
    Mr le ministre le peuple te soutient ne nous lâches pas dans leurs bras fétides

  9. nous espérons que cela va continuer comme le disait le procureur général de la république Daniel A TESSOUGUE “dans un pays, quand des voleurs, des bandits à col blanc entrent dans des deals avec des policiers, des magistrats, des responsables administratifs et des autorités politiques, ce pays est foutu. Et le Mali est aujourd’hui dans cette situation.” lors de la conférence débat organisée, ce 1er février 2014, par l’Union des jeunes pour l’avenir du Mali

    Je vous invite également à regarder ce lien :
    http://lesinfosdumali.com/index.php/faits-divers/item/415-le-tribunal-de-premi%C3%A8re-instance-de-la-commune-i–un-cimeti%C3%A8re-du-droit-dans-le-mali-de-l%E2%80%99%C3%A8re-ibk/415-le-tribunal-de-premi%C3%A8re-instance-de-la-commune-i–un-cimeti%C3%A8re-du-droit-dans-le-mali-de-l%E2%80%99%C3%A8re-ibk

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