A chaque régime suffit sa peine
Le fichier électoral, la corruption la drogue, l’assurance maladie obligatoire (AMO), air cocaïne sont aujourd’hui les thèmes, les plus préoccupants de la fin de mandat du président ATT. Enfin les maliens dans leurs grandes majorité savent peu la portée de ce qui se passe et encore semblent ne pas être concernés. Le régime semble être à bout de souffle… Quelques réactions.
M. KEKA DIARRA professeur d’enseignement secondaire
Les élections constituent l’espace d’expression le plus libre pour le peuple. Donc il faudrait aller à ces élections à la base du fichier connu par tout le monde : le RACE. Quant à l’assurance maladie obligatoire, il doit falloir rectifier le tir afin que bon nombre comprenne de quoi il s’agit. Sinon les gens ont tendances à s’agiter pour rien.
David Dembélé étudiant
Nous ne rejetons ni l’AMO, ni le RAVEC mais ils constituent une décision politique difficile à prendre. Le gouvernement doit s’assumer pour le meilleur. Et seulement un an de la fin de mandat, je pense que tout doit être mis en œuvre pour éviter un motif de soulèvement populaire. Parlant de la drogue, de la fameuse histoire air cocaïne notre territoire et notre espace aérien ne doivent pas être à la merci du narco trafiquant.
Ousmane Tessougue professeur d’enseignement secondaire
Il est bon d’aller aux élections avec le fichier biométrique car pour nous il va constituer à organiser de façon transparente les élections et éviter le pire quelques part. Cela va également équilibrer le débat politique. D’ores et déjà les positions des uns et des autres doivent éclaires et permettre à l’administration de faire un choix au plus vite possible et aller aux élections dans les délais constitutionnels prévus.
Ousmane Mariko étudiant en science de l’éducation
La RAVEC est pour moi l’outil incontestable pour la transparence des élections. A ce que je sache, on n’est jamais 100% prêt. Mais il appartient aux pouvoirs publics de tenir compte des critiques du peuple. En ce qui concerne l’AMO. Le mal est dans la pratique des choses. Nous devons comprendre que le gouvernement à le devoir de bien faire. Il n’a aucunement l’intérêt à nuire à sa population. Il faut mettre fin à l’impunité et arrêter la distraction dans le genre.
Magloire Diarra, médecin
Si déjà à quelques mois seulement on ne sait pas avec quel fichier aller aux élections, cela est une mise en épreuve du système électoral malien. Tout porte à croire que quelque part il y’a un refus de s’assumer ou du moins défier la classe politique qui peine à peser de son poids. Quant à l’AMO le gouvernement doit également pouvoir tirer les leçons de la mise en œuvre de sa politique. Et enfin la corruption en ces deux temps par l’arrestation du Ministre de la Santé et un cadre de l’Armée dans la mauvaise gestion des fonds, est une bonne chose. Mais cela ne suffit guère. Nous sommes à la fin d’un mandat, le Chef de l’Etat doit tout faire pour sauver son mandat.
Madou Dramé, électricien
Il n’y a pas d’élections libres sans fichier fiable. En tout cas nous prions pour que dieu nous épargne du cas de la Côte d‘ivoire, du Benin et du Gabon. Le problème de la drogue, c’est un alibi. Qu’on arrête de distraire le peuple.
Djelika Dembélé, juriste
Ce qui est pour moi est le plus important est l’élection prochaine. J’en appelle à la conscience populaire et surtout les partis politiques doivent comprendre que cette élection est un tournant décisif de l’histoire démocratique du pays. L’histoire de la drogue n’est pas du tout compliquée parce que les acteurs sont connus. Donc à l’état de corriger sa position par rapport au fléau.
Propos recueillis par Benjamin Sangala