Depuis un certain temps, les Autorités de la Transition sont divisées sur la conduite à faire pour l’obtention d’un OUI massif au referendum du 18 Juin. L’échec du meeting du 08 courant a, plus que jamais, mis en exergue cette division. Désormais, les porteurs du PNC que sont le Gouvernement et le CNT ainsi que ses défenseurs (des partis politiques, associations et mouvements) entretiennent un imbroglio sur la conduite à faire. Pour davantage corser leur mésentente, par l’intermédiaire de leurs vidéastes et activistes, les uns et les autres vont jusqu’à s’accuser réciproquement d’en être à l’origine du fiasco du « méga meeting » du jeudi 08 juin. Et comme si cela ne suffisait pas, au lieu de chercher d’aller vers une action concertée, chacun y va de son côté.
C’est le cas notamment, du ministre d’Etat en Charge de l’Administration et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement. En dépit du fait qu’il est « l’organisateur en Chef de toutes les élections au Mali » et qu’il est normalement tenu d’assurer sa neutralité, celui-ci n’a pas hésité d’organiser, le samedi 10 juin soit deux jours après le « méga meeting, une conférence de presse au CICB au cours de laquelle, il va annoncer la création d’un « Collectif des acteurs institutionnels » composé par les membres du : Gouvernement, Conseil National de Transition, Haut Conseil des Collectivités et Conseil Économique, Social et Culturel. Lequel sera chargé de battre campagne pour un OUI massif au soir du 18 juin. Serait-ce une façon de saborder les efforts des organisateurs du meeting du 08 juin ?
De toute façon, de nombreuses sources nous informent que le meeting du 08 juin était organisé par une commission tripartite (Gouvernement-Partis politiques -Société civile). Celle-ci serait dirigée par le Segal du ministère de la Refondation. Elle n’aurait pas été à la hauteur des attentes dans l’organisation du meeting du 08 juin. Les mêmes sources indiquent qu’il y aurait eu, lors du choix des organisateurs du meeting, une méprise entre le ministre d’Etat et des soutiens traditionnels de la Transition dans l’organisation dudit meeting. Ce qui aurait conduit ministre d’Etat à trancher en faveur d’un de ses protégés. Lequel , loin d’être un soutien de première heure de la Transition, y était farouchement. Ce qui aurait occasionné le fiasco du « méga meeting ».
Falaye Keïta