Avant-hier samedi, la plateforme ‘’AN TE ABANA’’ a animé une conférence de presse à la CSTM (Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) afin de délivrer sa déclaration relative au déroulement et les résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Elle était Coanimée par le président de la plateforme ‘’AN TE ABANA’’ Aliou Bachar Haïdara et l’un de ses vices présidents, Dr Ibrahim Fomba.
Cette conférence de la plateforme de veille citoyenne AN TE ABANA, a enregistré la présence des représentants de certains partis politiques. Dans une déclaration lue par Dr Ibrahim Fomba, la plateforme affirme avoir suivi avec une attention particulière, le déroulement des scrutins du 29 juillet. Un évènement, dit-il, qui s’avère d’une importance cruciale pour l’approfondissement et l’enracinement de la démocratie dans notre pays.
Selon lui, c’est dans ce contexte que la plateforme a organisé le samedi 7 juillet une conférence débat sur le processus électoral au Mali avec comme sujet principal : la nouvelle loi électorale et la participation citoyenne à l’élection présidentielle. « Cependant, la plateforme est au regret de constater, après la tenue du 1er tour de la présidentielle, que le déroulement de cet important scrutin a été émaillé de nombreuses irrégularités dont une bonne part généralement liée à des manquements à la législation électorale, impliquant l’administration d’Etat » a-t-il déclaré.
Parlant des irrégularités, il citera entre autres, la controverse sur les anomalies supposée du fichier électoral, la violation de l’instruction ministérielle du 21 mai 2018 relative à la gestion des cartes d’électeur, la question du vote par procuration ainsi que les bourrages d’urnes dans certaines localités du nord du pays. S’y ajoutent, dit-il, les achats de conscience et des cartes d’électeurs.
Selon lui, ces constats prouvent à suffisance que la gouvernance actuelle du pays, comme dénoncé lors de la lutte contre le projet de révision constitutionnelle demeure dans l’incapacité de créer la confiance entre les Maliens et les institutions de leur pays, y compris en matière électorale.
Se prononçant par rapport aux résultats provisoires du scrutin qui annonce le candidat Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de la course avec plus de 41% des suffrages exprimés, il dira que ces résultats sont manifestement loin de refléter la réalité des urnes.
En termes de recommandations, il souligné que le gouvernement doit procéder à la publication, des bureaux de vote ou le vote n’a pas pu se tenir, la liste des procurations délivrées et les bureaux de vote ou elles ont été utilisées, les résultats de vote bureau par bureau.
Par ailleurs, il a invité le gouvernement de s’engager à ne pas faire de campagne pour le président-candidat avec les moyens de l’Etat.
Avant de terminer, il a précisé que ces demandes s’inscrivent dans leur souci légitime d’obtenir des élections transparentes, crédibles, sincères et paisibles.
Par Jean Joseph Konaté