Le député Bourama T. Traoré Parle : “Je n’ai jamais frappé ni insulté le juge Diadié”

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Le député de Kati Bourama Tidiane Traoré à propos de la demande de son exclusion du parti du tisserand
Bourama Tidiane Traoré

Quelques jours après sa libération, le député Bourama Traoré de Ouéléssébougou est revenu sur sa version des faits dans l’incident qui l’opposait au juge de paix de la localité, Amadou Bacar Touré dit Diadié. Pour ce faire, le pool d’avocat de l’honorable Traoré a donné des éclaircissements sur la résolution prononcée par l’Assemblée nationale en faveur de l’élu. La main sur le Saint Coran, le député a relaté les faits : Je n’ai jamais frappé ni insulté le juge Diadié.

 

“En fonction depuis 8 mois à Ouéléssébougou, je vous informe que je ne l’ai rencontré que 2 fois en une semaine. D’abord le mercredi 19 novembre 2014 je lui ai rendu une visite de courtoisie aux environs de 15 h. Je me rappelle, ce jour-là, il m’a même dit qu’il est un juge de proximité qui reste au bureau du lundi au jeudi de 8 h à 20 h. Avant de me dire que ses portes m’étaient grandement ouvertes.

C’est sur la base de ce premier échange que je suis passé le voir le mardi  25 novembre vers 18 h après deux tentatives d’appels téléphoniques infructueuses. Quand je suis arrivé au tribunal, j’ai trouvé une dizaine de personnes qui l’attendaient hors de la cour dont le vieux Samba Traoré de Dafara et Soumaïla Bagayoko dit Djinè.

Je leur ai demandé si le juge était sur place. Ils m’ont répondu par l’affirmative en disant que je peux rentrer par la petite porte, car le portail était fermé. Dans la cour, j’ai trouvé que le juge s’apprêtait à prier. Je lui ai gentiment demandé d’accomplir la prière du soir tout en lui disant que moi aussi je voudrais prier. Il m’a répondu que sa séance de prière prend beaucoup de temps, qu’il souhaite échanger d’abord avec moi.

C’est comme ça qu’il m’a conduit dans son bureau où je lui ai dit que je suis venu partager des informations avec lui au sujet d’un litige foncier dans mon village, Bananzolé, dont il est saisi. Je lui ai dis que c’est un dossier qui concerne les membres d’une même famille et que malgré les appels incessants à l’apaisement, la tension reste vive. Je lui ai dit que c’est une situation qui m’inquiète et que je suis venu lui apporter s’il le souhaite ma petite contribution pour un apaisement du climat.

Il m’a répondu avec un ton sec qu’ils ne sont pas de la même famille. Et que si tel était le cas, qu’on aurait réglé le différend dans le vestibule. J’ai continué dans les explications en lui disant que parmi les deux parties en conflit qu’il y a une qui vit à Bamako. Il m’a alors dit sur un ton violent qu’il connaît son travail et que ce n’est pas moi qui vais lui apprendre à exercer son boulot avant de me demander de quitter son bureau.

Je l’ai prié de m’écouter. Il a insisté en me demandant de sortir de son bureau. Malgré ma tentative de le faire revenir à la raison, il ne m’a pas écouté. Il s’est mis à me pousser énergiquement jusqu’à la porte, tout en me disant qu’il ne veut plus me voir chez lui.

Je lui ai dit qu’il ne peut pas m’empêcher de venir au tribunal. Et subitement, il s’est mis à me donner des coups de poing. Il a ensuite ordonné à sa garde rapprochée de me neutraliser au motif que je suis venu l’agresser dans son bureau. Ce dernier m’a alors tenu par les mains derrière pendant que Diadié lui-même continuait à me donner des coups et à me lancer des insultes grossières.

Quand les gens qui étaient au dehors ont entendu le bruit, aussitôt mon chauffeur a escaladé le mur de la justice. Lorsqu’Amadou Diadié a vu celui-là, il s’est certainement senti gêné devant ce témoin. Il lui a tout de suite intimé l’ordre de quitter la cour. C’est là qu’il a pu décrocher son téléphone pour appeler le commandant de brigade (CB) de la gendarmerie pour lui dire que le député vient de l’agresser dans son bureau.

A l’arrivée de ce dernier, il lui ordonna de m’enfermer. Le commandant Dah Diarra, avec ses éléments, m’a alors conduit dans une voiture pour ensuite s’entretenir longuement avec le juge. Après ces échanges, le commandant de brigade est venu nous rejoindre devant le palais de justice où il m’a demandé de rentrer chez moi. Je lui ai répondu que j’ai besoin qu’il prenne mon audition. Et arrivé dans son bureau, il m’a dit qu’il n’a pas qualité à prendre mon audition ni de me faire une réquisition pour aller à l’hôpital. Lorsque je lui avais fait cette demande, le commandant a insisté pour que j’aille à la maison. Je lui ai répondu que j’ai déjà averti des collègues députés qui sont en cours de route pour Ouéléssébougou.

C’est après tous ces échanges et plus d’une heure de temps après que le CB est revenu m’informer que sa hiérarchie l’a appelé pour lui dire de m’amener à Bamako. Mais je voudrais préciser que si j’avais des mauvaises intentions envers le juge, je n’allais pas me rendre dans son bureau seul. Je me serais fais accompagner par des gens. Je n’ai jamais porté la main sur le juge Diadié. Je le dis et je le maintiens je n’ai jamais frappé ni insulté le juge Diadié. Mon éducation ne me permet pas de porter la main sur un hôte. Cela n’est pas propre aux gens de notre milieu”.

Fin de récit.

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1 commentaire

  1. Les paroles du député me semblent sincères. Je voudrais que le juge laisse le code pénal de côté et qu’il jure sur le coran. Aux
    funérailles de quelqu’un on ne va pas lire le code mais la bible ou le coran. Le procureur TESSOGUE doit tirer toutes les leçons dans cette affaire.

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