Dans le cadre de la commémoration du 8 mars, journée internationale de la femme, le Collectif des Amazones a organisé le samedi 10 mars 2018 au terrain de Moribabougou, un espace d’échange et de sensibilisation sur le thème : « Dépravation des mœurs et viols ». Au cours de cette rencontre, les membres du Collectif ont réclamé une cellule d’écoute pour les femmes victimes de violences. La cérémonie a enregistré la présence de la présidente du Collectif des Amazones, Mme Diakité Kadidia Fofana, en présence des autres membres dudit collectif. La présidente du Collectif a invité les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités pour lutter contre le phénomène de dépravation des mœurs et de viols au Mali.
«Nous sommes là dans le cadre de la commémoration du 8 mars. Nous avons pensé qu’il faut remplacer le folklore par des espaces d’échanges et de sensibilisations. C’est pourquoi nous avons commencé par la commune de Moribabougou. Car un des notre est à Moribabougou qui a bien voulu nous recevoir. Après Moribabougou, il y aura l’étape de la commune I et d’autres localités », c’est en substance ce que Mme Diakité Kadidia Fofana, présidente du Collectif des Amazones, a déclaré lors de cette rencontre. Avant de mettre l’accent sur le thème de la rencontre de Moribabougou qui s’intitule « dépravation des mœurs et viol ». Selon elle, ce thème n’est pas fortuit, car il y a malheureusement la dépravation des mœurs sur les réseaux sociaux actuellement. « Nous avons constaté malheureusement le viol collectif de plus d’une jeune fille », a-t-elle déploré. A cet effet, elle a souhaité un regard rétrospectif des uns et des autres pour non seulement un changement de comportement, mais aussi, pour que la société malienne puisse retrouver ses lustres d’antan. Selon elle, le 8 mars doit être un cercle de réflexion, d’échange et de sensibilisation pour bannir les fléaux dans la société malienne. « Nous pensons que les autorités maliennes doivent prendre leurs responsabilités, que justice soit faite pour toutes les femmes violées, violentées. Parce que généralement, le social a tendance à prendre le dessus sur la loi, sur la justice dans notre société et c’est vraiment dommage », a martelé la présidente du collectif des Amazones. Par ailleurs, Mme Diakité Kadidia Fofana a invité les deux camps de la CAFO à faire preuve de sagesse. « C’est dommage de voir une si grande organisations féminine s’entredéchirer comme ça. Je les invite d’être des exemples pour la jeune génération, de faire en sorte que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt privé », a conclu la présidente du collectif des Amazones.
Aguibou Sogodogo