Le Mali est considéré par bon nombre de personnes comme un pays à majorité islamique. Il regorge assez de mosquées surtout dans sa capitale Bamako. Tous les vendredis, la presque totalité des services sont vides. Chacun trouvant un prétexte indiscutable. Certains, même quand ils vont au boulot, profitent de la prière du vendredi qui commence normalement à 13h30, pour s’éclipser dès 11h.
Du coup, impossible pour toute personne ayant besoin d’un quelconque dossier de les obtenir. Il est donc contraint d’attendre jusque le début de la semaine suivante pour voir son problème résolu. Dieu seul sait si ces derniers vont réellement à la mosquée. Beaucoup profite de ce jour saint pour se livrer à des activités malsaines. Pendant la journée, tout le monde a l’air d’un saint. Mais attendons la tombée de la nuit pour voir que “tous les chats sont gris”.
Bamako n’est malheureusement plus la “cité des trois caïmans”, mais plutôt la “cité des trois vautours”. Ces trois vautours sont : “le chic, le choc et le chèque”. Ces trois attributs sont particulièrement assimilés à la gent féminine.
Il faut savoir que nombreuses sont ces femmes et filles qui ont leurs photos et toutes les coordonnées au complet dans beaucoup de grands hôtels de la capitale. Le procédé est assez simple. Lorsque des étrangers arrivent dans notre pays pour des missions, une série d’albums photos leurs sont proposés.
A partir de ces photos, ils font leur choix et immédiatement, l’heureuse élue est contactée. Dès qu’elle arrive, elle se dirige à la réception où on lui indique le lieu où se trouve son client avec un double des clés. Avec ces méthodes, non seulement, la dame ou la fille est bien récompensée avec une grosse somme d’argent, mais l’hôtel également y gagne son compte. Tout le monde sort donc gagnant.
Parmi ces catégories de femmes, il y a des étudiantes de toutes les facultés du Mali, des femmes mariées qui ne manquent d’absolument rien dans leurs foyers des filles à papa qui sont généralement très choyées par leurs parents qui ne se doutent pas une seconde de l’activité menée par leur fille. Mais, il n’y a pas que les femmes qui exercent ces pratiques ; certains hommes aussi le font. Il y a par exemple une histoire qui ne s’est pas tout récemment dans un hôtel.
Un homme qui est parti rencontrer une cliente a rempli toutes les conditions du protocole et une fois terminé, il lui a été remis une clé et est allé rejoindre sa compagne. Lorsqu’ils eurent terminer et s’apprêtèrent à sortir, il rencontra sa femme au seuil de la porte dans les bras d’un autre, car, ces derniers aussi avaient besoins de la chambre.
Un autre cas s’est produit dans un autre hôtel. Mais cette fois-ci, c’est un père de famille qui voulait se distraire un peu en attendant le retour de sa femme du village. Lorsque le monsieur lui présenta l’album, il commença à le feuilleter jusqu’à la troisième page où il découvrit avec stupéfaction, car, il n’arrivait pas à croire de ses yeux , sa première fille en haut de page. Elle qu’il préférait parmi tous ses enfants puisqu’il en a beaucoup. Imaginez la suite du coup que ce Monsieur venait de recevoir.
C’est dire tout simplement que ces cas sont fréquents ici à Bamako.
Les gens se prennent pour des saints et sont les premiers à juger les autres pour leur agissements. Nul n’a le droit de juger son prochain. Ce n’est qu’ensemble que l’on pourra éviter que Bamako demeure la “cité des trois vautours”. Il ne faut surtout pas oublier que le SIDA est toujours là. Alors on doit éviter des comportements sexuels à risque. Car, la jeunesse est incontestablement le moteur de développement de notre pays. Une jeunesse malade ne peut rien résoudre.
François De Rabelais disait que : “une science sans conscience n’est que ruine de l’âme”. Dans ce cas, on pourrait dire : “une jeunesse sans conscience n’est que ruine d’une nation”.
Il est temps que la jeunesse prend conscience de son rôle infaillible dans le processus de développement de sa nation.
Hawa SEMEGA
“