Le déploiement militaire sur notre territoire n’ayant pas encore reçu de soutien financier concret et pourtant les militaires de certains pays participant à la Misma, sont déjà sur le sol malien. La prise en charge de ces contingents militaires dans leur zone respective se facilite grâce à l’hospitalité malienne. La population malienne en plus de sa participation à l’effort de guerre, se fait le plaisir d’apporter à manger et à boire à ses invités de marque, les forces étrangères.
Le financement de la Mission international de soutien du Mali (Misma) se concrétise tumultueusement et pourtant, certains contingents africains sont déjà sur place et affectés dans des zones de combat. Et leur prise en charge se facilite grâce à l’hospitalité malienne qui date des millénaires.
En plus de sa participation à l’effort de guerre, la population malienne contribue et soutient directement les forces étrangères et même locales dans leurs zones de déploiement respectives. Les contributions sont de natures différentes, on peut noter des bœufs, des céréales et de l’argent liquide.
Des produits de première nécessité qui vont assouplir nul doute la souffrance de ses bataillons dans leur combat contre le terrorisme dans notre pays. En attendant la concrétisation du financement de la Misma, les Maliens jouent leur rôle de “diatigui” (hôtes). Partout, où sont stationnées ses différentes forces, la population locale s’organise pour leur apporter son concours et son hospitalité dans la perspective de leur faciliter la reconquête et l’accomplissement de leur mission.
Ces gestes témoignent la détermination des Maliens à soutenir cette lutte de libération et contre les narcotrafiquants. Des efforts qui ont été encouragés puis salués par les autorités de la République et de même par les dirigeants de la Misma et des contingents des pays bénéficiaires tels que les Nigérians à Banamba et les Burkinabés dans la zone de Diabaly, lesquels ont bénéficié la largesse de la population malienne.
Les Maliens, malgré la crise n’ont pas abandonné, mais continuent de pratiquer leur “diatigiya” (hospitalité).
Ousmane Daou
