Les prix des denrées flambent, les opérateurs économiques lancent chaque jour des cris de détresse, c’est ce tableau peu reluisant que présente le secteur du commerce. Alors que fait le ministre de tutelle ? Réponse : il dort !
Propulsé à la tête du département du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Mohamed Moussa n’a pas fait mieux que son prédécesseur, Abdel Karim Konaté dit Empé. Pour preuve, depuis son arrivée par accident à ce ministère, Alhassane s’est muré dans ses bureaux.
Pas de contact avec les opérateurs économiques, pas de dialogue avec les partenaires sociaux. En un mot, pas d’initiatives pour sortir le département de la léthargie dans laquelle il est plongé ces derniers temps. A titre illustratif, on peut parler de l’affaire des visas entre le Mali et la Chine qui a été le talon d’Achille de son devancier Konaté.
Depuis quelques jours, les citoyens font face à la crise du gaz butane et le ministre censé trouver une solution semble ignorer l’existence d’une grève des opérateurs de ce secteur. Plus grave que l’on ne puisse l’imaginer, le ministre du Commerce est en déphase avec l’épineuse question des importations. Un secteur pourri et à la merci des spéculateurs de tout acabit. Pourtant, le ministre est chargé de gérer ces questions dans le but d’abréger au moins la souffrance des consommateurs.
Qualifié de dormeur par nombre de ses collègues ministres, Alhassane Ag Mohamed Moussa n’est pas pour autant à sa première expérience gouvernementale. Mais les actes qu’il pose au quotidien ne militent pas en sa faveur et de plus en plus, il enfonce un ministère dont le rôle est central dans l’action gouvernementale.
Du panier de la ménagère, le ministre du Commerce et de la Concurrence ne sait pas grand-chose alors que les prix des denrées sur les marchés sont devenus insaisissables et intenables pour les consommateurs. D’où la question de savoir à quand la concrétisation de la promesse du chef de l’Etat d’apporter le minimum au ménage malien ?
L’actuel ministre du Commerce et de la Concurrence est loin du compte.
Awa Camara