Ces temps-ci, les premières denrées alimentaires n’ont pas cessé d’augmenter de prix. Boucadary Doumbia, directeur de la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCCC) était face aux hommes de médias pour apporter des éclaircissements sur les efforts déployés par le gouvernement pour contenir cette flambée des prix.
Le patron de la DGCCC, Boucadary Doumbia a rappelé que le Mali est un pays qui importe les 70 % de sa consommation alimentaire. « Les productions agricoles et industrielles au Mali ne couvre pas tous nos besoins alimentaires. Il faut que nous importions. C’est ce qui a fait qu’avec ces différentes crises, le Mali a connu cette hausse des prix », a expliqué M. Doumbia. Par contre, il a rassuré que le gouvernement malien se soucie beaucoup de la nourriture de la population. A cet effet, l’Etat malien subventionne soit directement ou indirectement 13 produits indispensables à l’alimentation nationale.
A en croire le DG DGCCC, il existe 13 produits alimentaires indispensables sur le marché. Il s’agit de la viande, la farine, l’huile, le sucre, le lait en poudre, le sel, le gaz butane entre autres. Tous ces produits sont vendus au Mali soit par convention consensuelle ou par subvention. Sans l’accompagnement du gouvernement, ces produits auraient coûté très chers pour la population, a-t-il laissé entendre.
Boucadary Doumbia a expliqué que cette flambée des prix est due à plusieurs facteurs. D’abord la pandémie de la Covid-19 ensuite la crise énergique en Cote d’Ivoire et la crise politique au Mali avec l’embargo de la Cédéao suite au coup d’Etat de 2020. A ses dires, lieu de départ de la pandémie, pendant 6 mois, la Chine l’une des plus grandes productrices des denrées alimentaires n’a pas travaillé ainsi que beaucoup de pays. Les grands producteurs ont duré sans produire et après l’ouverture, ce sont des pays comme la Chine avec ses milliards d’habitants qui étaient sur le marché comme acheteurs. « Techniquement, une des premières fois dans le monde, l’offre et la demande ont augmenté au même moment partout dans le monde. Et les pays comme le Mali n’était pas très prioritaire », a relaté le DG de la DGCCC.
Cette crise sanitaire internationale a déséquilibré la balance de la production. En plus de cela, selon M. Doumbia, il y a la crise énergétique qui a grandement secoué la Côte d’Ivoire première pourvoyeuse du Mali en huile. A cela ce sont ajoutés, la crise politique et institutionnelle et l’embargo qui s’en est suivi.
Pour la hausse du prix de la viande, Boucadary a confié que les négociations sont en cours et que bientôt, un terrain d’entente sera trouvé entre le gouvernement et les syndicats des bouchers. Cette flambée sur le cas de la viande malgré que le Mali soit un grand producteur de bovins, s’explique aux dires du DG, par les périodes hivernales et celle de la sécheresse. Avec la sécheresse, les éleveurs amènent les troupeaux très loin dans les brousses pour pouvoir les nourrir et pendant l’hivernage, avec la disponibilité de l’herbe, ils reviennent et le marché est approvisionné par rapport à cela. Ensuite il ya la question des bovins embouchés. A en croire le DG, malgré la subvention de l’aliment bétails, certains commerçants maliens exportent ces bovins vers d’autres pays. Chose que l’Etat va bientôt interdire.
« Nous sommes en négociations avec les bouchers. Pour le moment ils veulent que l’Etat prenne l’abattage en charge. Nous sommes en train de voir », a-t-il confié. L’Etat a pris plusieurs engagements dans le cadre des subventions et autres arrangements pour aider la population à faire face à cette crise, a soutenu le DG Boucadary. « A rappeler que seuls les produits alimentaires nécessaires et indispensables aux moins nantis sont pris en charge par cette politique ». Dixit Boucadary Doumbia DG du DGCCC.
Koureichy Cissé