La première semaine des activités du mois de la solidarité a pris fin avant-hier, lundi 6 octobre 2014 à la maison des ainés, par une conférence de presse organisée par le Conseil National des Personnes Agées du Mali (CNPAM) en collaboration avec le ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord. Cette conférence dont le thème portait sur : les vertus du dialogue et de la réconciliation, était animé par l’éminent historien, Dr. Mamadou Fanta Simaga. Elle était sous la présidence d’Ismaïla Konaté, président de la Fédération Malienne des Personnes Handicapées (FAMAPH) en présence du parrain de cette année, le président du Conseil Economique, social et culturel, Jeamille Bittar, le Directeur du Développement social, Modibo Diallo.
Après avoir remercié, à l’entame du débat, les personnes qui ont pris part à cette conférence, le Président de la Fédération Malienne des Personnes Handicapées (FAMAPH), Ismaïla Konaté a dégagé le contexte de cette conférence à savoir chercher les solutions définitives pour le retour d’une paix durable au Mali. Lors de son intervention, le conférencier Dr. Simaga a fait savoir qu’il y a 16 grandes ethnies au Mali parmi lesquelles les maures, les arabes et les touaregs. Donc traiter la solidarité de paix et de réconciliation fait partie de nos valeurs sociétales. Pour le conférencier, au delà du recours à la médiation traditionnelle, les maliens ne doivent pas occultés les quatre grandes qualités enseignées auparavant qui sont (se connaitre pour mieux connaitre les autres, s’accepter, avoir confiance et l’estime de soi). Par ailleurs, il fera savoir qu’il est temps que les maliens se retrouvent autour de la table dans un langage de vérité afin de retrouver la vérité. Il dira que la solidarité est un état d’esprit. Avant d’ajouter que pour être solidaire envers une personne, il faut d’abord le connaitre et qu’ensuite la personne se sente intégrer. Plus loin, il dira qu’on ne peut pas vivre ensemble tant qu’on n’est pas une cohésion sociale. «La solidarité ne vaut moralement que si la communauté est réelle. Mais notre communauté n’est pas réelle vu ce qui se passe aujourd’hui », a-t-il déploré.
Ainsi, le conférencier n’a pas manqué l’occasion de fustiger le comportement de certains. Pour lui, pendant que ça ne va pas au nord, d’autres mènent la belle vie au sud, une situation déplorable et inacceptable. Cependant, il a déclaré que la situation du Mali est le fruit de la mauvaise gouvernance. Selon lui, historiquement le nord a participé à la sauvegarde de notre indépendance. En outre, il a expliqué que les conditions préalables du dialogue et de la réconciliation sont d’abord le consensus et la médiation traditionnelle.
Ousmane Baba Dramé
