Démission du premier ministre: Des Maliens se prononcent

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Nommé Premier ministre de pleins pouvoirs le 17 avril 2012, espérant qu’il parviendra à résoudre la crise malienne, Cheick Modibo Diarra a déçu plus d’un sur sa façon de gérer. Il a été, depuis sa nomination, critiqué par la classe politique, par la société civile et même par la presse. Se croyant intouchable, il vient de connaître un atterrissage forcé.

 

Issa Diarra, fonctionnaire

“Je crois qu’il avait atteint ses limites. Il ne savait plus quoi faire pour résoudre la situation. Je crois qu’il a bien fait de démissionner. Son acte est salutaire, s’il l’a fait de son propre gré. J’espère que sa démission ne mettra pas en retard  l’intervention militaire dans notre pays”.

 

Seydou Bocoum, inspecteur de la douane

“Si la démission du Premier ministre a été faite de son propre gré, il n’a pas bien fait, mais s’il a été contraint dans ce cas, il n’avait pas de choix”.

 

Mamadou Diallo, sans emploi

“On a l’impression que les choses se compliquent davantage. On a le problème du Nord puis à l’intérieur aussi il y a une crise politique, je crois que ça ne fait qu’aggraver la situation. On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais tout compte fait ce sont les soucis qui nous permettent de nous comprendre afin de reculer les limites. Le grand Mali sortira de ça un jour et tout ira de l’avant à condition qu’on s’entende”.

 

Tékoro Traoré, électricien

“Je cois que le moment a été mal choisi pour le faire démissionner. Il est temps qu’on mette la Patrie en avant de nos propres intérêts”.

 

Mme Bamata Sissoko, ménagère

“Je crois que face à cette situation on ne peut rien faire que constater les dégâts. Espérons que sa démission soit la solution pour la crise malienne”.

Rassemblés par Youssouf Coulibaly

  

REACTION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE: Paris condamne les circonstances de la démission du PM malien

La France, préoccupée par la situation à Bamako, a condamné mardi les circonstances de la démission du Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, forcé au départ sous la pression d’anciens officiers putschistes.

Nous condamnons les circonstances dans lesquelles le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été contraint de démissionner (…) L’ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays, a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot.

Nous appelons chacun à la responsabilité dans l’intérêt du Mali. Un nouveau gouvernement représentatif et qui recueille le plus large soutien au sein de la population malienne doit être rapidement formé par le président Traore, a-t-il poursuivi.

Alors que la communauté internationale, la Cédéao, l’Union Africaine, les Nations Unies, l’Union européenne sont mobilisées pour aider le Mali à recouvrer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, chacun, au Mali, doit se montrer à la hauteur des défis auxquels le pays est confronté, a encore déclaré M. Lalliot.

Ces développements viennent souligner la nécessité du déploiement d’une force africaine de stabilisation, a-t-il ajouté.

 

L’UE appelle à la nomination rapide d’un Premier ministre “consensuel”

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a souhaité mardi qu’un nouveau Premier ministre “consensuel” soit rapidement nommé au Mali et a appelé l’armée “à cesser d’interférer dans la vie politique”.

Mme Ashton “prend note de la démission du Premier ministre du Mali et appelle le président par intérim à nommer rapidement, après consultation des forces politiques, un nouveau premier ministre consensuel ainsi qu’un gouvernement sans exclusive”, ont indiqué ses services dans un communiqué.

Cheick Modibo Diarra a annoncé dans la nuit de lundi à mardi sa démission et celle de son gouvernement peu après avoir été arrêté à Bamako sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré en mars.

La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères “appelle les militaires à cesser d’interférer dans la vie politique et à appuyer le processus de transition vers le retour à l’ordre constitutionnel”, ajoute le texte.

 

 

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Il le fallait cmd ne respectait personne le Mali n’est pas mars on t’a tout donne si cela ne te suffit pas il voulait préparer les prochaines échéances dieu nous a sauvé imaginez cmd démocratiquement élu …..

  2. Comment voulez vous que Dioncounda puisse faire démissionner un PM gonflé, imbu de sa personne qui ne reconnait même pas le pouvoir du Président…. Il aurait tenté, que les forces sauvages du mal auraient bondi encore une fois pour le condamner voire l’agresser une seconde fois….

    Alors la seule solution est de le faire déposer par ceux qui l’ont fait venir et qu’il supportait aveuglément pour son propre agenda de restauration de l’ordre GMT et de confiscation du pouvoir….

    Il n’a eu ce qu’il meritait depuis longtemps…Comment ‘Maudit Bo Diarra’ peut se permettre de vouloir quitter le pays au moment où celui ci s’apprêtait à organiser des concertations nationales pour trouver des issues à la crise sans précedent….. Il n’a vraiment aucun de la responsabilité…. et de la chose nationale….

    Non ….. Pour une fois Sanogo a posé un acte de salubrité publique il faut le reconnaitre…. Même si l’on est contre le lièvre il faut reconnaitre qu’il court vite et bien… dit on…

  3. Je crois que le choix de Check M. DIARRA était une erreur car il ne mé
    maitrise pas le milieu politique du Mali. Mais peut – être avec Cissoko, on peut espérer. Cet personnage a eu à géner pendant les 20 ans de notre démocratie. Il faut que les maliens comprennent que seule les politiciens éxpérimentés peuvent géner cette trasition.

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