L’islam interdit l’adultère et incite au mariage, ce qui explique son souci de faire de cette relation l’acte le plus aisé qui soit. A cet égard, la loi islamique interdit formellement à un homme de délaisser sa femme plus de quatre mois.
Le mariage est considéré dans la religion islamique comme une alliance solennelle entre les deux époux. C’est pour cette raison que l’islam a promulgué certaines règles pour assurer l’harmonie perpétuelle et les nobles objectifs du mariage. De ce fait, il est du devoir du mari de subvenir, selon ses moyens, sans extravagance ni avarie, aux besoins matériels de sa femme et d’assouvir ses droits moraux qui consistent à traiter la femme avec équité, à la respecter, à l’aimer et à vivre avec elle en entente cordiale.
Si un mariage ne fonctionne pas convenablement ou n’atteint pas ses objectifs spirituels, il est permis de recourir, dans le cas extrême, au divorce qui est la solution ultime que l’islam autorise à contrecœur.
Selon Amadou Tall, secrétaire général de l’Association malienne pour la concorde, l’éducation et la culture islamique (Amceci), le prophète Muhammad (PSL) a dit « la chose licite la plus détestée par Allah est le divorce ».
Abdoulaye Koïta, prêcheur à la radio islamique Danbé, explique qu’une femme délaissée par son mari est autorisée par la loi à se plaindre auprès de ses beaux-parents. « Si ses beaux-parents ne parviennent à changer le comportement de leur fils, elle devra charger ses propres parents pour faire revenir son mari à la raison. Si cela s’avère inutile, elle devra se fier à un imam ou à une personne respectée dans le quartier ».
Enfin si ses derniers échouent, on demande à la femme la durée de ce malentendu entre elle et son mari. Si son mari l’a délaissé, durant 4 mois, elle sera libre de divorcer. Mais, elle doit encore rester durant 4 mois dans le foyer conjugal avant de le quitter. La loi interdit à un homme de faire plus de quatre mois sans tenir de relation sexuelle avec sa femme, rappelle M. Koïta.
« Le prophète dit que l’homme, qui est injuste entre ses épouses ou traite mal sa femme, sera parmi les gens de l’enfer au jour de la résurrection », ajoute-t-il.
Pour Mohamed Kéita, secrétaire à la jeunesse et au sport de l’Amceci, le fait de délaisser sa femme est une injustice sociale palpable. « C’est pour cette raison que mon association est en train de tout mettre en œuvre pour maintenir plus de concorde dans nos familles. Il est un devoir pour toute personne de combattre ces actes de l’injustice de certains hommes dans notre société », plaide-t-il.
Sidiki Doumbia
(stagiaire)
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