Dans un communiqué signé de son chef de cabinet le 27 janvier, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a annulé toutes les autorisations temporaires d’occupation dans la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou délivrés entre le 1er janvier et 4 septembre 2013. Comme attendu, cette décision dont certains contestent la légalité, a des conséquences graves pour 900 jeunes qui travaillaient sur le site de Toguna-Industrie.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a décidé d’annuler toutes les autorisations temporaires d’occupation dans la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou délivrées entre le 1er janvier et 4 septembre 2013. Cette décision a déjà eu des conséquences graves pour 900 jeunes qui travaillaient sur le site de Toguna-Industrie. Ils sont désormais en chômage.
Tiéman Hubert Coulibaly a motivé sa décision par les irrégularités constatées dans la délivrance des autorisations provisoires. Par conséquent, il a été demandé d’arrêter les travaux et interventions sur les terrains concernés.
Et le promoteur de l’usine d’engrais Toguna, qui a bénéficié de terrains dans la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou, est aujourd’hui la principale victime de la mesure dont des juristes contestent la légalité pour la simple raison qu’après deux mois, toute décision administrative peut être annulée par la justice. Ce qui veut dire que le ministre des Domaines de l’Etat peut être poursuivi pour abus de pouvoir.
En attendant, ce sont 900 jeunes qui ont été jetés en chômage par le gouvernement dont des membres critiquent une décision unilatérale. Les pauvres travaillaient sur le chantier de la nouvelle usine de Toguna qui aurait déjà fait sur le site environ 3 milliards de F CFA et avait fait venir au Mali une équipe de techniciens chinois pour les travaux. C’est le désarroi dans les rangs des travailleurs qui ne comprennent pas que le gouvernement puisse prendre des décisions sans se préoccuper de leurs conséquences immédiates.
Ils attendent avec impatience le retour du président de la République pour solliciter sa médiation. Pour les bénéficiaires des autorisations temporaires d’occupation dans la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou, certains attendent donner une suite judiciaire à cette affaire qui remet en cause la continuité de l’Etat.
Y. C.