Dégringolade de la Société Malienne de Carrières (S.M.C) : Le DG pointe du doigt Séméga et Dramane Dembélé

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Victime du système ou de mauvaise gestion ? Le Directeur Général non moins promoteur de la Société Malienne de Carrières (SMC), Modibo Diakité s’est vu retirer l’autorisation d’exploitation le 02 Novembre 2004. Il qualifie cet arrêté du ministère des Mines d’alors de complot tendant à le nuire-et accuse l’ex ministre Hamed Diane Séméga et Dramane Dembélé, ancien patron de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines.

Mais comment en sommes-nous arrivés là ?
C’est en 1991 que la société ci-dessus citée a bénéficié d’une Convention d’établissement avec  le Gouvernement du Mali au Code Minier suivant ordonnance N°91-065/P.CTSP du 19 septembre 1991 portant organisation de la Recherche, la transformation de la possession du transport de la transformation et la commercialisation  des substances minérales ou fossiles et carrières autres que les hydrocarbures liquide ou gazeux sur le territoire de la République du Mali.  Ainsi, afin de réaliser ses ambitions, la S.M.C bénéficie d’un prêt de 155. 837 000 F.CFA (Cent Cinquante Cinq Millions Huit Cent Trente Sept Mille) de Crédit Initiative en octobre 1999. La société devrait fournir les chantiers ouverts en prélude à la Can 2002 en dolerite concassées. De mal en pis, la société s’est vue mélanger les pédales, même les tentatives de son Directeur Modibo Diakité de travailler avec de nouveaux partenaires n’ont pu sauver la SMC.  Au bout du rouleau, la faillite.

Se trouvant dans l’incapacité de rembourser le prêt contracté auprès de Crédit Initiative,  la SMC était désormais dans l’incapacité d’honorer ses engagements vis-à-vis de la Convention d’Etablissement. Voilà pourquoi l’Etat, à travers le ministère des Mines, a annulé purement et simplement l’autorisation d’exploitation de la SMC Sarl par arrêté N°04-2218/MMEE-SG  du 02 novembre 2004. «J’ai tout perdu dans la vie: mon travail, ma famille. Ça fait 10 ans que je ne travaille plus-donc je veux rentrer dans mes droits», écrit M. Modibo Diallo dans un mémorandum déposé à notre Rédaction. Cri de détresse !
Il est utile de préciser que la Convention d’Etablissement attribue beaucoup d’avantages à la partie signataire. Par défaillance de remboursement du prêt consenti auprès de Crédit Initiative, le Gouvernement a retiré à la SMC l’autorisation d’exploitation- et la Convention d’Établissement tombe de facto. Un coup dur pour Modibo Diakité et sa société. Ce que le DG de la SMC reproche plus au Gouvernement, c’est d’avoir annulé l’arrêté  d’exploitation N°01-3346/MMEE-SG du 13 décembre 2001, sans qu’on lui fasse une notification, encore moins en évoquer les raisons. Voilà pourquoi il accuse le ministre des Mines, d’alors, Hamed Diane Séméga et le Directeur National de la Géologie et des Mines, Dramane Dembélé, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle.

Faut-il rappeler que deux autres sociétés sont dans la même situation-donc menacées par une décision ministérielle si l’on sait que l’une d’entre elles appartient à un fonctionnaire de l’Etat malien. Etant donné qu’elles étaient jusque-là trois sociétés à bénéficier de la Convention d’Etablissement, pratique que l’Etat entend désormais verrouiller pour l’intérêt du peuple malien.
A suivre donc dans nos prochaines livraisons : « Des fonctionnaires dans le Secteur privé : Les Sociétés sur la ligne rouge»
B. K.

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4 COMMENTAIRES

  1. L’indépendance de la presse est une véritable illusion au MALI tant que les journalistes ne sont pas capables de vivre dignement de leur plume.
    Le métier de journalisme est devenu une véritable armé de règlement de compte au MALI même si en l’espèce ces deux personnalités ciblées ne sont pas blanches durant leur passage aux affaires.

  2. Notre presse ne gagnera le respect des lecteurs qu’en se montrant simplement honnête. L’auteur de cet article l’a écrit par pure complaisance et pour noircir du papier. En quoi le titre choisi est il justifié ? Où se trouve la responsabilité de Semega ou de Dembélé dans l’échec de cette société ? Soyons sérieux et respectons les lecteurs.

    • Merci mon frère, en effet, on est en champagne electorale, d’ou l’opportunite pour certains journaux de la place d’arrondir les fins de mois, meme par des procedes malhonnetes!

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