La coordination des associations des déguerpis de Niamakoro Diallobougou a organisé à Yirimadjo, le dimanche 2 juillet 2017, une conférence de presse pour informer les autorités et l’opinion nationale sur la détermination du maire de la commune VI Alou Coulibaly, d’annuler la décision du gouvernement qui leur met, plus d’une vingtaine d’année après la destruction de leurs habitats, dans leur droit. Selon la coordination, le maire a déclaré que cette décision n’a pas d’importance et qu’elle est nulle et non avenue à ses yeux.
22 ans après la destruction de leur concession, ordonnée par un décret présidentiel en 1995. Les propriétaires des 4.712 lots ont été récemment remis dans leur droit en 2016 à travers, à l’époque, une décision du ministre de l’administration territoriale Mohamed Ag Erlaf, qui a autorisé l’octroi d’une superficie de 381 hectares aux déguerpis comme dédommagement. Selon la coordination, cette décision a été mise en œuvre par le maire du district de Bamako, Adama Sangaré sur instruction du ministre de tutelle qui après vérification des parcelles a autorisé l’installation des déguerpis.
« Pour le moment, explique la coordination, 720 notifications ont été signées par le maire du district et la commission d’égale chargée de la distribution, composée par un mandataire de l’association, de l’Institut Géographique du Mali (IGM), de la mairie centrale, des domaines, de l’urbanisme à déjà remis 480 notifications à des familles. « Le problème est que l’actuel maire de la commune VI veut tout simplement annuler ce décret gouvernemental. Le maire affirme qu’il n’est pas concerné par cette décision alors qu’il est venu trouver que le processus était en marche », se plaignent les responsables de la coordination.
Selon la coordination, le vendredi dernier, le maire s’est déplacé personnellement pour venir demander aux expropriés d’arrêter leurs travaux sur le site de recasement. « Dans une logique d’intimidation, le maire Alou Coulibaly a sommé les membres de l’association de cesser les travaux et de quitter les lieux sans document ni rien. Il a dit qu’il enfermera toute personne retrouvée sur place », a expliqué le secrétaire général de la coordination Ibrahim Samaké.
« C’est le maire lui-même qui a effectué le déplacement sans motif sur le lieu. Il a demandé aux membres de l’association qui les a autorisés à effectuer ces travaux. Comme réponse, ils ont fait savoir au maire que c’est le maire du district de Bamako qui a autorisé ces travaux », explique le secrétaire général de la coordination Ibrahim Samaké qui ajoute : « Selon le maire Alou Coulibaly, le maire du district et le gouvernement n’ont pas d’autorité dans ma commune. De même que les déguerpis n’ont pas de lots pour usage d’habitation et qu’il compte annuler la décision ».
Ousmane Baba Dramé
Même pas, une decision de l’état! Le maire est mal conseillé et ses études l’ont pas servi sinon comment un maire peut annuler un décret ou un arrêté ministériel? C’est votre faute sinon il faut l’asséner d’un coup de poignard et continuer vos travaux.
Comment un maire peut annuler la décision du gouverneur, donc c’est du coq à l’âne ! On peut pas annuler une décision de son chef hiérarchique à moins qu’il est devenu fou ou cela veut dire aussi opposition. S’il le tente il sera suspendu, qu’il l’essaye.
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