Le président de la Transition, Bah N’Daw, a saisi l’occasion de son investiture pour délivrer des messages clairs, précis et vibrants à l’intention de ses compatriotes. Le colonel major à la retraite a laissé entendre qu’il ne saurait refuser de venir à la rescousse de son pays qui lui a tout donné. Il a déploré l’état dans lequel se trouve aujourd’hui le Mali, humilié, devenu la risée de l’univers, par la faute des Maliens eux-mêmes, a-t-il laissé entendre. Un grand pays qui ne mérité un tel sort. Il s’est dit prêt à mener sa mission à bon port, à remettre le Mali sur ses deux jambes quel qu’en soit le prix. Le Colonel à la retraite se dit à mener une lutte farouche contre l’impunité et la corruption. Les différents dossiers et rapports sur la délinquance financière qui dormaient dans les tiroirs seront transmis à la justice et les coupables répondront de leurs forfaits. Chaque franc débloqué au nom de l’armée servira effectivement à son redressement et ne finira pas dans les comptes d’un haut gradé au ceux d’un homme politique influent. Des maux qui n’ont cessé de miner notre société.
Des déclarations ont provoqué un tonnerre d’applaudissements dans la salle des 1000 places du Cicb rénové. Le colonel à la retraite dit remettre le pouvoir à celui qui recevra le maximum de suffrages des Maliens à la suite d’élections très propres dans 18 mois.
Pour mener à bon port le Mali, le colonel à la retraite s’est dit prêt au sacrifice suprême. Bah N’Daw peut bénéficier d’un préjugé favorable. Il fut aide-de-camp de Moussa Traoré (paix à son âme). Il démissionna de ce poste pour ne pas être mouillé dans une affaire menée par l’entourage de celui-ci.
IBK fit appel à lui pour occuper le poste de ministre de la Défense et des anciens combattants en mars 2014 après la démission de Soumeylou Boubèye Maïga, suite à la débâcle de l’armée à Kidal. Pétri des vertus sacrées Minianka de droiture, d’intégrité, il abhorre les combinassions. Son message est à l’adresse des ennemis intérieurs et extérieurs du pays, même s’il ne les a pas nommés. Il doit être aidé dans cette mission par les patriotes. Mais comme on le dit, à cœur vaillant rien d’impossible. Le président de la Transition, Bah N’Daw, vient de siffler la fin de la récréation au Mali.
Boubacar Sidibé Junior