Décès de Soumeylou Boubeye Maïga : Sa famille pleure un grand homme !

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Décédé à l’âge de 67 ans dans une clinique de Bamako aux environs de 11h, Soumeylou Boubeye Maïga repose désormais au cimetière de Niaréla auprès de son fils ainé Idy Maïga. Lors de ses obsèques, le jeudi à sa résidence, nous avons recueilli le propos de certains membres de sa famille biologique et politique sur lui.

Mariam Diawara dite ‘’Tatou la solution’’ : Fille adoptive du défunt

« On a tout tenté, on a tout essayé, ils n’ont pas voulu le laisser aller se soigner »

« On a tout tenté, on a tout essayé, ils n’ont pas voulu le laisser partir se soigner. Quand on me dit qu’il n’a pas construit d’hôpitaux qu’il n’a rien fait, moi je me dis qu’il a été Premier ministre, il était sous l’ordre de quelqu’un d’autre, pourquoi on a laissé IBK d’aller se soigner ? Qu’on aille au-delà de la haine, pour se dire certaines vérités. On n’a pas demandé à l’Etat de prendre en charge son évacuation, on a juste demandé à ce qu’il l’autorise à partir. Aujourd’hui ils viennent nous dire que c’est un grand commis qu’il a beaucoup servi l’Etat. Quelqu’un qui a servi l’Etat est ce que c’est comme ça qu’on doit lui payer, il s’est donné à l’Etat, il a tout donné au Mali. Boubèye est parti dans la souffrance mais dans la dignité et on fera tout pour respecter sa mémoire » .

Bamoye Boubeye Maïga : frère du défunt

« Je regrette son décès dans ces conditions… » 

« C’est un homme qui a dédié toute sa vie à la politique, tout le monde le sait. Mais au regard des conditions dans lesquelles il est décédé, cela rappelle comme un monstre qui a dévoré son enfant. Ils ont tout fait pour refuser qu’il ait des soins appropriés pour sauver sa vie. Je retiens juste  de lui, un homme qui a tout donné à son pays, qui s’est sacrifié pour la liberté d’expression, du pluralisme politique.  C’est dommage !

 Je regrette beaucoup qu’il ait consacré toute sa vie pour que les choses se passent mieux dans ce pays et qu’il soit dans cette condition qui a conduit à son décès ».

Hawa Bakayoko : présidente adjointe du bureau des femmes du parti ASMA

«Notre souhait était que les plus hautes autorités reconnaissent l’effort de cet homme, de ce qu’il a fait pour le Mali»

« Je connais ce grand homme depuis 29 ans, il était un homme de parole. La condition du décès de Soumeylou Boubeye Maïga a été très dure pour nous les femmes du parti ASMA. Là où nous sommes, le Mali a besoin de la paix et de la cohésion sociale. Le pouvoir change, aujourd’hui c’est le tour de quelqu’un et demain ce serait d’autres qui viendront aux affaires. Notre souhait était que les plus hautes autorités reconnaissent l’effort de cet homme, de ce qu’il a fait pour le Mali ».

 Propos recueillis par Fatoumata Coulibaly

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