La tenue hier jeudi 16 octobre de la table ronde entre le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers pour le financement de la reforme foncière visant l’instauration d’un cadastre au Mali, a coïncidé avec le début de la grève de 48 heures du syndicat des domaines et du cadastre sur l’ensemble du territoire national.
ier vers 10 heures 30, les journalistes sur invitation de la section syndicale de la Direction nationale des domaines et du cadastre (DNDC) étaient dans les locaux de ce service pour constater de visu le suivi du mot d’ordre du syndicat.
Cette grève à la DNDC à notre passage était suivie. A l’entrée dans ce service, les gardes qui veillent sur la sécurité des lieux n’étaient point visibles. A l’intérieur, les portes des différents bureaux étaient fermées à clés. A part les responsable syndicaux assiss sous un arbre, la grande cour de ce service était vide. “ A temps, plein ce sont 132 agents qui travaillent ici, mais aujourd’hui il n’y a que trois à 4 personnes pour assurer le service minimum ” nous a confié un syndicaliste. Même constat à la direction des domaines du district de Bamako ou les portes étaient aussi closes et le personnel absent.
” Nous nous réjouissons du fait que notre mot d’ordre de grève a été suivi sur l’ensemble du territoire national. Car les agents des domaines savent très bien que nous nous battons pour leur bien-être mais aussi de celui du service “ a souligné le secrétaire général de la section syndicale de la DNDC, Lassana Diourté.
Même si le syndicat regrette ce mot d’ordre de grève pour les désagréments qu’il va causer aux usagers du service, il impute la responsabilité au ministère des Domaines, qui, selon lui n’a pu trouver une solution appropriée à leurs doléances qui se résument en 16 points. Il s’agit ente autres de l’abrogation du décret de nomination de l’actuelle directrice Mme Sy Awa Diallo, la mise en place d’une commission chargée du plan de carrière des agents, l’audit de la gestion du PAGAM, prôner l’équité entre les agents en tenant compte de l’assiduité au travail….
La section syndicale de la DNDC tout en affirmant son engagement à soutenir les reformes en cours, s’est surtout réjouie du soutien dont son comité a bénéficié pour ce combat de la part de la centrale syndicale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et du syndicat des travailleurs de l’administration (SYNTADE). En tout cas, M. Diourté a affirmé la disponibilité de sa section pour le dialogue, tout en restant ferme pour la poursuite du combat.
“ Si après nous ne trouvons pas satisfaction après l’expiration de ce mot d’ordre de grève, nous allons déposer un autre préavis de grève de 72 heures ” a souligné Lassana Diourté.
Il faut rappeler que selon une source proche de la DNDC, cette grève va entrainer une perte de près de 100 millions de FCFA en les deux jours.
K.THERA
