Début de l’hivernage : Bamako n’est plus la ville coquette

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Voilà que la pluie a commencé à tomber dans la ville de Bamako. Et du coup,  marcher dévient un calvaire. De l’eau qui stagnent partout, des familles qui vident leurs égouts dans les rues. L’aspect de la ville est devenu désagréable.

 

Vue de la ville de Bamako. Source: Wikipédia
Vue de la ville de Bamako.
Source: Wikipédia

La grande pluie qui a arrosé la ville de Bamako le lundi dernier, a fait l’objet d’un ouf de soulagement. Pour certains, elle a atténué la grande chaleur qui régnait, et pour d’autres,  ce fut l’occasion pour qu’ils puissent vider leurs latrines dans les rues.

 

On a coutume de dire qu’après la pluie, c’est le beau temps. Mais cela n’est pas le cas de Bamako. Après la pluie du lundi passé, dans certains quartiers comme Daoudabougou, Niamakoro et Bozola pour ne citer que ceux-ci, sortir n’était point une partie de plaisir. Il fallait pouvoir marcher tel un chat sur un toit de paille. Pour cause, les  rues étaient remplies d’eaux souillées. Ainsi, il fallait marcher tout près des mûrs et viser les parties  sèches. Et pire, il faut fuir dès qu’une voiture ou une moto arrive  pendant qu’on est proche d’une flaque d’eau pour ne pas se faire arroser.

 

A Niamakoro, c’étaient les ordures qui avaient décidé d’envahir les concessions, des sachets plastiques et papiers. Pour cause, les zones recasées de Niamakoro sont devenues un dépotoir qui est ignoré par les maires qui ont la responsabilité de prendre  ces  ordures en charge. Ces maires semblent avoir d’autres soucis à savoir, s’acheter  de nouvelles voitures, des nouvelles maisons  voire marier une nouvelle femme. Ainsi, dès que la pluie tombe, ces ordures prennent la direction des habitats.

 

Quant à Daoudabougou, il était difficile de dépasser une rue sans voir des  gens  vider des puisards  et déverser ces eaux souillées sans gêne sur la voie publique.  D’autres avaient déjà fini et il était difficile de respirer dans certains endroits.

 

Les autorités et les populations sont interpellées de mettre un peu de bonne volonté, car les mairies ont pour tâches d’entretenir notre environnement, mais la population aussi a une grande responsabilité. Car tout commence d’abord par notre bien-être. Or, comme le dit l’autre, pour avoir un esprit sain, il faut être dans un environnement sain. Donc, nous devons améliorer nos pratiques de tous les jours pour mieux entretenir et lutter contre les ordures pour rendre notre environnement  sain et viable.

Aminata Sanogo

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Du deja vu et vecu. C’est naturel ca a Bamako non ❓ ou pensez vous quelqu’un d’autre viendra assainir notre ville a notre place. Croisons les bras ca tombera du ciel 😉 .

  2. Je vous prie de faire un tour dans Djélibougou/Boulkasoumbougou,avec vos caméras.
    Vous verrez de quoi parler;vraiment.Je comprends qu’il y’a la promiscuité.Il y’a une concentration des populations pour ne pas dire surpeuplement,mais ce que j’ai vu est inexplicable.
    C’est une sorte de culture du laisser-aller.On s’en moque de tout ce que celå peut engendrer comme
    désagréments.Comment peut on vivre en tout temps, avec toutes sortes d’immondices doü dégagent des
    odeurs nauséabondes entassées devant la porte que l’on franchit mille fois chaque jour??La couche la plus vulnérable; est celle des enfants,jouant innocemment voire y pataugeant.
    Il y’a de quoi s’alarmer,quand les adultes ne prennent aucune initiative.C’est trop moche.
    Nul ne se sent concerné.encore plus responsable…Il y’a encore un long chemin å faire.
    Pour encore longtemps; une bonne santé restera un luxe dans nos centres urbains.
    A bon entendeur!Salut…

  3. Bamako a été une ville coquette par le passé? Première nouvelle, mes amis. Personnellement, je ne connais aucun étranger qui ait quitté Bamako avec une envie quelconque d’y revenir (pas pour vivre définitivement en tout cas).

    Les visiteurs apprécient l’hospitalité des bamakois, mais s’étonnent tous de la saleté incroyable de la ville. Une saleté qui va en grandissant. On ne sait même pas où ça va s’arrêter ni quelles épidémies il y aura dans l’avenir.

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