Mot de l’année 2017 : Déception

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Depuis l’avènement d’IBK au pouvoir en 2013, les années se succèdent au Mali et se ressemblent toutes en mauvaises nouvelles et en déception. Et pourtant, son élection avait suscité beaucoup d’espoirs, à cause de sa réputation d’homme de poigne qu’il a semblé être à la primature sous Alpha Oumar Konaré. A-t-il pris de l’âge pour être inefficace aujourd’hui ? Le Président Alpha Oumar Konaré  était-il derrière tous les coups posés par IBK ? La réponse à la seconde question est probablement oui, sinon rien ne saurait expliquer son attitude face au pouvoir, son incapacité à poser les actes les plus rudimentaires pour un Premier ministre de poigne qu’il aurait été. Elu avec un score nord-coréen en 2013 pour mettre fin aux différentes rebellions et pour lutter contre la corruption endémique, le Président IBK est en  passe d’être celui qui a le plus échoué à lutter contre ces deux fléaux. Son régime, tout au long de son mandat, a été empêtré dans des scandales et la corruption a été à ciel ouvert comme en témoignent les différents rapports du Vérificateur Général. Les conséquences de cette mal-gouvernance notoire ont été l’exacerbation de la crise socio- sécuritaire, le chômage endémique des jeunes, la dégradation de la qualité des produits de l’école  et une perte totale de toute crédibilité de l’Etat sur le double  plan, interne et  diplomatique.

L’année 2017 qui est logiquement l’avant-dernière année du quinquennat d’IBK, au lieu d’être une année d’évaluation du bilan, a plutôt été une année de tous les soubresauts. Les commerçants déguerpis auxquels l’Etat a promis d’aménager des sites de recasement n’ont même pas connu un début de solution. Le nombre de jeunes diplômés sans emploi dépasse tout entendement, malgré le tapage médiatique de la tenue de la promesse présidentielle. Les Jeunes déboussolés et abusés par le régime ont trouvé leur opium, à savoir Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath. Chroniqueur, il est celui qui, à défaut de trouver la solution à leurs angoisses et préoccupations, met le doigt dans la plaie du régime en dénonçant toutes les malversations et les délits du régime. La tentative pour le régime de le faire taire a failli tourner à une insurrection. Il a été jugé et condamné en un an de prison ferme sans être placé en détention. Parce que la justice s’est discréditée en se mettant au service du gouvernement. C’est dans un embourbement total que s’est mis le gouvernement. Le régime s’est mis au pilori et l’espoir d’une amélioration des conditions de vie des travailleurs est devenu un mirage. Les enseignants de tous les ordres d’enseignement passent à l’acte. Ceux du supérieur observent une grève illimitée, ceux du secondaire débraillent sans cesse avec des grèves de 72 heures, 216 heures suivies du  boycott des compositions et des examens de fin d’année. Les magistrats suspendent toute activité jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. Les médecins et autres agents de santé décrètent une grève illimitée qui durera 38 jours avec un bilan macabre de plusieurs dizaines de morts faute de soins. La crise du Football bien que récurrente, va atteindre un niveau de gravité jamais égalé dans notre pays avec la suspension du Mali de toutes les compétitions internationales. En mal de popularité et aveuglé par un second mandat, IBK s’est lancé dans une campagne de séduction en organisant des tournées à l’intérieur au cours desquelles il a exhibé quelques réalisations et  posé quelques actions. A Kayes il a été hué, parce qu’au lieu de venir les deux bras chargés de clefs pour inaugurer des infrastructures, il est arrivé dans la cité des rails  le sac rempli des nouvelles promesses.  Quant à Sikasso, il y a fait salle comble parce qu’il y avait quelques ouvrages à inaugurer.  Mais, selon les informations, cette mobilisation a été faite à coup de millions. Pour achever l’année 2017 en beauté et dans l’espoir de commencer la nouvelle année avec confiance, IBK a octroyé 150 hectares de parcelles au guide d’Ançardine, Ousmane Chérif Madani Haidara et facilité le retour au bercail de l’ancien Président Amadou Toumani Touré, ATT.

L’année 2017 s’est achevée sans que la crise socio sécuritaire n’ait connu une amélioration escomptée. Bonjour 2018 !

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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5 COMMENTAIRES

  1. Avec le président IBK le Mali revit. Comme on le dit on ne peut cacher le soleil avec une main car les actions du président IBK en quatre ans sont connues de tous les maliens. Les articles de mensonges ne changeront rien à l’estime que les maliens portent au MANDE MASSA.Voici entre autre ce qui nous conforte dans notre affirmation IBK est une chance pour le Mali:

    Le caractère laïc et républicain de notre pays qui était contesté en 2013 ne l’est plus. Le Mali républicain a été sauvée par le président IBK.

    L’armée malienne est en pleine reconstruction avec la loi de l’orientation militaire qui est en cours d’exécution. L’armée de l’air après plus de 20 ans de somnolence a poussé des ailes car le président IBK l’a doté des avions de guerres et de transport de troupe.

    L’agriculture malienne n’a jamais eu l’attention des autorités malienne que sous IBK. 15% du budget national est consacré à l’agriculture malienne. La mécanisation de l’agriculture malienne est en marche avec des dons dans toutes les régions de productions des tracteurs. Les intrants sont subventionnés par l’Etat malien.

    L’économie malienne n’est jamais aussi bien portée que sous IBK. En effet le budget national a atteint la barre des 2 milles milliards pour la première fois dans l’histoire de ce pays. Et les organismes financiers internationaux comme le FMI ont de nouveau confiance au Mali.

    La diplomatie malienne se porte bien aujourd’hui grâce à l’offensive diplomatique du président IBK pour repositionner le Mali sur le plan mondial. Pour rappel le Mali était inscrit sur listes des pays à éviter en 2012. Mais aujourd’hui le Mali est fréquentable et fréquenté.

    Les infrastructures routières sont en pleines constructions dans le pays avec la politique national de désenclavement du président IBK. Plusieurs chantiers sont terminés et plusieurs autres en cours.

    Le Mali a déjà son saveur qui est le président IBK. A moins que les maliens veulent remplacer leur sauver comme les libyens ont aidé la france à tuer kadhaffi

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