Dans l’ouest du Niger, l’aide insuffisante pour les réfugiés maliens

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CHINAGODRAR (Niger) (AFP) – 13:02 – 10/03/12  – Des bénévoles et ONG tentent de porter assistance aux Maliens chassés par les combats dans le nord de leur pays, mais à Chinagodrar, dans l’ouest du Niger proche de la frontière, l’aide est insuffisante. “Nous manquons de tout, vraiment”, dit un adulte à l’AFP

Le camp de Chinagodrar dans l'ouest du Niger, le 4 février 2012 © AFP

Sous des tentes de fortune, faites de bouts de tissus attachés à des morceaux de bois plantés dans le sol sec, plusieurs milliers de réfugiés vivent au jour le jour dans cette bourgade nigérienne située à une dizaine de km de la frontière malienne.

Dans la journée, la chaleur est accablante, mais ce n’est pas ce qui gêne le plus: “Nous (y) sommes un peu habitués, mais ici, il n’y a rien à manger et à boire”, affirme Moussa Guindo, originaire du nord malien, qui essaie de venir en aide à ses compatriotes réfugiés.

Guindo a créé une ONG, “Aidons nos frères”, au lendemain du déclenchement, mi-janvier, de l’offensive de rebelles touaregs que l’armée malienne tente, depuis, de contenir.

Les combats ont été marqués par des interventions au sol, des frappes aériennes et, selon plusieurs témoignages, des exécutions sommaires. Le bilan est difficile à établir de sources indépendantes, même si chaque camp affirme avoir infligé de lourdes pertes à l’adversaire.

Les affrontements ont également poussé plus de 172.000 personnes à fuir leurs maisons pour l’intérieur du Mali ou d’autres pays, essentiellement en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger, d’après les estimations communiquées jeudi par le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha).

D’après la même source, Chinagodrar a vu arriver en deux mois plus de 13.000 personnes, des Maliens mais également des Nigériens installés au Mali. Cela fait plus de huit fois la population de ce village, qui comptait auparavant quelque 1.600 âmes.

Un détachement de l’armée nigérienne a été dépêché sur les lieux pour assurer la sécurité. La nuit, des militaires en voiture patrouillent dans le village.

Sans grands moyens, Moussa Guindo et son ONG collectent de la viande séchée et des céréales, essentiellement à Gao (nord-est du Mali) auprès de commerçants et fonctionnaires, mais aussi des médicaments et des fûts d’eau, qu’ils apportent aux réfugiés au Niger.

“Quand il fait chaud et c’est le cas actuellement, on boit plus d’eau. Or, ici, l’eau est un luxe”, constate Guindo.

Des réfugiés “sous le choc”

D’autres organisations humanitaires et les autorités nigériennes interviennent sur le terrain, mais cela ne suffit pas.

Ici, une femme console son enfant au vente ballonné qui gémit: il est sous-alimenté et a une forte fièvre. Oumar Seny, l’aide infirmier d'”Aidons nos frères”, sort une boîte de médicaments et cherche de quoi soulager sa douleur.

“Pour moi, il n’y a pas de médicament”, lui lance Machoud, un quinquagénaire, montrant son pied gauche enflé. Il a marché sur un clou rouillé en fuyant les combats, explique l’interprète.

“Nous manquons de tout ici. Il n’y a pas à manger, il n’y a pas de médicaments. Il n’y a pas à boire. Nous manquons de tout, vraiment”, avance un père de famille.

Aklinine Ag Bokny vivait à Andéramboukane, localité malienne proche de la frontière nigérienne qui a été en proie à des combats entre militaires et rebelles maliens. “Nous sommes pressés de rentrer chez nous. Mais quand est-ce que la guerre va se terminer ?”, s’interroge-t-il.

“Nous voulons vraiment que ça se termine vite pour pouvoir rentrer chez nous”, lâche Abdoulaye Dibaté, un étudiant qui était parti rentre visite à sa famille dans le nord lorsque la rébellion a éclaté.

“Les réfugiés n’ont pas le moral et c’est une autre +maladie+ plus difficile à guérir. Ici, on ne peut pas faire de suivi psychologique” alors que beaucoup sont “toujours sous le choc”, regrette l’aide infirmier Oumar Seny.

Selon Ocha, il était prévu une “relocalisation” des réfugiés de ce site à Ouallam, ville à plus de 150 km au sud-ouest de Chinagodrar à partir du 4 mars, mais l’opération “a dû être reportée. Les réfugiés, qui y étaient favorables au départ, ont finalement refusé, en invoquant la trop grande distance de la frontière du nouveau camp”.

AFP

 

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5 COMMENTAIRES

  1. bonjour a tous je voudrais savoir est ce que mali va contune accepter rfi reste et france 24 de s’installer a bamako apres avoir oroganise tous sa depuis paris est ce que mali va reçoir les homme polutique français apres avoier roganiser tous sa = clairment pour detourore notre democrtie parce
    nous ne sommes pas pour la gurre en liby parce que on n’est veux pas aller faire la gurre en cote d’voir ==========================
    parce que une afrique une parce que on veux gers notre affaire nous
    meme =

  2. Encadrer fortement les milices privées sous le commandement de l’armée à défaut de les intégrer.

    La guerre, les exactions commises sur les populations civiles à Menaka, Aguelhoc, Andaramboukane, Léré, Ténékou, Youwarou, Niafounké, Hombory, et j’en oublie, et les exécutions sommaires des soldats de l’armée malienne à Aguelhoc ont créé une psychose sécuritaire sans précédent dans l’histoire de notre pays.

    La hantise de se protéger et de protéger les siens dans cette situation est un réflexe humain et non pas seulement un manque de confiance à l’armée qui rappelons-le se bat sur un front aussi vaste que le triangle Léré-Tinzaoutène-Andaramboukane.

    Pour ceux qui incriminent l’armée malienne et la traitent de tous les noms, je leur dis que l’armée a une mission de combat (avec la gestion logistique qui va avec) dans une zone aussi vaste que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, ou le Burkina.

    C’est comme ci on demandait d’un seul coup à ces pays voisins de faire la guerre en ouvrant des fronts sur tout leur territoire, ou tout au moins du bout à l’autre de leur territoire, en même temps. 

    Et si vous vous faite une idée de la difficulté du terrain et de l’importance des moyens militaires engagés dans le conflit, vous comprenez de quoi il s’agit.

    Donc quoi qu’est fait ou quoi que fasse l’armée, le risque zéro d’atteintes sécuritaires pour les populations civiles n’existe pas.

    C’est la principale particularité de cette guerre.

    Alors des milices communautaires se sont réactivées : Ganda Koy, Ganda Izo, milices arabes ou maures , et autres prolifèrent comme des immeubles dans l’Aci 2000.

    Si de prime abord ces milices communautaires peuvent répondre aux défis actuels de sécurités de citoyens maliens dans le sens des actions d’autodéfenses, il faut prendre garde de dérives impardonnables et suicidaires.

    Pour qui connait le nord de notre pays, les rivalités intercommunautaires, les haines nourries de longues dates, les conflits de leadership, les règlements de compte, ou les égos de tout genre, ne sont jamais loin en cas de confusion de rôles.

    Nous devrons oeuvrer à ce que les milices communautaires ne tombent pas dans ces travers.

    Cette prudence est évidente, puis que aussi brave soit-il, ce n’est jamais une arme portée en main qui fera du milicien le parfait soldat parce qu’il n’a pas fait de centre d’instruction (C.I.) et connait mal la discipline militaire et l’éthique du soldat.

    Alors toutes les actions des milices doivent être fortement encadrées par le commandement militaire à défaut de les intégrer à l’armée. Elles doivent être soumises à la discipline et aux règles de l’armée.

    Nous ne pouvons pas nous dérober de cet strict encadrement au risque d’exacerber la guerre par des affrontements communautaires inutiles et de créer des zones de non droit. 

    Je crois que nous n’en avons plus besoin sur notre territoire, pour des raisons que chacun connait.

    Aussi violants et longs  que pourraient être les combats et les menaces dans cette guerre au nord, nous ne devrons, en aucun moment, non seulement pas dévier de nos idéaux de démocratie et d’état de droit, mais aussi et surtout nous devrons restés fidèles à nos valeurs ancestrales de tolérance et de sagesse.

    Ainsi font les grands peuples.

  3. att a le devoir de protéger la population de la guerre et la famine pour les réfugiers pourquoi le gouvérnement ne transfére pas tout les déplaces entre bamako sikasso ségou koulikoro dans les maisons sociaux

  4. K.onnerie juste émouvoir la communauté internationale pour faire pression sur le mali cette guerre doit être la dernière qui perd péris!!Mes frère tenez bon laissez un peut de temps a l’armée pour faire le nettoyage !!!

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