Dans le foyer infernal des ‘’Muso jugu’’ : Au secours, ma femme me maltraite !

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Des hommes ont fini par lâcher le mot : ils sont aussi maltraités par leur tendre moitié au foyer. ‘’Si monsieur n’est pas servi par la ‘’bonne’’, c’est lui-même qui s’occupe de son plat’’ voilà une facette, entre mille autres, de ce drame de foyer qui se conjugue aussi au masculin.

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Car, si ce sont les femmes qui sont généralement victimes de ce phénomène, force est de constater aujourd’hui que plusieurs hommes aussi finissent par déserter leur foyer pour échapper aux foudres de la maîtresse des lieux. Voici les avis que nous  avons recueillis sur la question. 

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Mohamed Malikité, colonel de l’armée

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‘’ Nos femmes ne nous aiment pas.  Elles n’aiment que notre argent …’

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Je vous dis, madame, écrivez sans même recevoir de témoignage, nous sommes d’accord. Les hommes sont maltraités.

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Je ne peux pas trop parler, au risque de dévoiler certains aspects de ma vie privée. Mais, personnellement, je ne suis pas heureux dans mon foyer.

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Nos femmes ne nous aiment pas. Elles n’aiment que notre argent. Elles ne nous aident en rien. Vous prenez 80%  des cas, les femmes n’aident pas leurs maris. Même quand elles travaillent. Elles ne contribuent pas aux frais du ménage. Vous mariez une femme, vous la logez, vous la nourrissez, vous payez les factures. Même le sel, c’est vous.  Elle est dans les tontines et c’est vous encore qui payez…

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‘’Quand tu n’as rien à lui donner, elle te refuse même le lit…’’

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Bref, vous faites toutes les dépenses de la maison. Madame, dans la majorité des cas, ne contribue pas. Pire, elle n’est jamais satisfaite.

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En plus, gare à vous si vous manquez d’argent. Ce jour-là, tout le monde le saura. Même le voisin. Arrangez-vous à avoir toujours l’argent de la popote si vous ne voulez pas subir la pire des humiliations.  Elles ne savent jamais que nous avons des problèmes, parce qu’elles ne s’intéressent pas à nous. Ce qui les intéresse plutôt, c’est notre argent. Quand tu n’as rien à lui donner, elle te refuse même le lit. Dites moi, quand vous vous mariez à une femme et qu’elle vous fait des enfants, à qui appartient la maison ? Bien sûr à elle. Elle est plus proche des enfants. Malgré tout ça, elle refuse de vous aider sauf dans les cas extrêmes, quand vous mourez.

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Ibrahim Soumano, employé de commerce

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‘’ Elle vous boude…mais devient subitement gentille quand elle remarque que vous avez de l’argent après avoir fouillé vos poches’’

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Quand vous ne donnez pas l’argent à votre femme, elle vous refuse même le lit. Elle vous boude. Mais, quand elle remarque que vous en avez parce que fouillant vos poches, elle devient subitement gentille. Tout ce que vous lui demandez, elle vous le fait.

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Les femmes n’aiment que l’argent. Peut-être dans les villages, les femmes rurales sont braves. Elles s’occupent de leur mari, des enfants même sans argent.

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Ousmane Sow  : ‘’ Ce n’est pas pour rien que nous sommes tout le temps dehors’’

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Ce n’est pas pour rien que nous sommes tout le temps dehors. A la maison, on ne nous parle que d’argent. Pas d’intimité, pas de câlin. Elles ne s’occupent pas de nous, tout est laissé à la servante.

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Avez-vous vu aujourd’hui un foyer où il n’y a pas de servantes ? Même dans les foyers où il n’y a que monsieur et madame, ce sont les servantes qui s’occupent de tout.

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‘’ N’est-il pas mieux de se marier à ces servantes ?’’

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Ce sont elles qui font la cuisine, qui s’occupent des enfants et même du mari. Même nos dessous, ce sont les servantes qui les lavent.

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Elles sont des femmes et peut-être mieux que celles que nous avons épousées. L’idée nous vient souvent même de remplacer madame par elles.

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OS,  banquier : ‘’ Elles souhaitent même notre mort pour mieux profiter …’’

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Je partais en mission et j’ai averti à l’avance pour que le repas soit prêt avant mon départ. À ma grande surprise, ce ne fut pas le cas. Il a fallu que je tempête pour qu’elle fasse vite et me serve. La valise, n’en parlons pas…je l’ai faite moi-même, en présence de madame. Ce n’est pas son problème.  Mieux, quand je partais, madame ne m’a même pas dit au revoir. Le seul constat que j’ai fait, c’est qu’elle est rentrée dans la maison pour voir si j’ai laissé le prix de  la popote avant de partir.

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Elle aurait sûrement réagi si je n’avais rien laissé. L’homme construit sa maison, travaille dur pour la famille. Dites-moi : si vous avez des enfants en commun, qui en  profite davantage ? C’est la femme, non ? Pourtant quand vous ne déposez pas le prix de  la popote, la famille reste dans la faim même si elle en a les moyens. Tout ceci nous amène à penser que nos femmes ne nous aiment pas. Elles souhaitent même notre mort pour mieux profiter de nos biens.

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Enquête réalisée par   Binta Gadiaga

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Mœurs du 15 juin 2007

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