Kadia Diarra (ménagère à Koukoun)
“La Journée internationale de la femme est une bonne chose si elle profitable à toutes les femmes du Mali. Mais il est regrettable de voir dans notre pays que seules les femmes des centres urbains profitent de cette journée. C’est dans les différentes capitales régionales que cette journée est prise en considération, sinon, pour nous les femmes de la campagne, elle n’a pas d’effet particulier sur notre quotidien”.
Awa Mariko (maraîchère) :
“Ceux qui parlent de cette journée sont très souvent les femmes de la ville, et plus précisément les intellectuelles. Nous les femmes de champs si ce n’est pas à la télévision on ne saurait rien de la journée dédiée au genre féminin. C’est comme ça chaque année, une minorité de femmes maliennes sont suffisantes pour justifier le statut de la femme”.
Mariam Tangara (aide-ménagère) :
“Je ne savais même pas qu’il y avait une journée dédiée à la femme. Notre condition de travail, au village comme à Bamako, ne connaît pas d’amélioration. Je ne vois pas l’intérêt de cette journée puisque seules les femmes urbaines en profitent”.
Awa Diarra (vendeuse de serpentin) :
“Qu’il nous laisse respirer ! Le 8 mars est une affaire des femmes intellectuelles. C’est toujours les mêmes personnes qu’on voit à la télé pour parler de nous. A mon avis, l’état qu’elles font de la femme malienne est inspiré de leur propre réalité, et c’est leur gagne-pain elles sont contraintes de faire bonne impression devant les autorités couvrir le sou engagé dans l’amélioration de notre condition”.
Mme Koné (vendeuse) :
“Le 8 mars, en tant que Journée internationale de la femme, n’a aucune particularité des autres journées à part l’habillement. Puisque tout le monde est habillé du tissu fait pour l’occasion. Ce qui se dit par rapport à l’amélioration de notre statut chaque 8 mars, je ne dis pas que c’est faux, mais je trouve que c’est le statut des femmes intellectuelles qui s’améliore”.
Mariam (étudiante) :
“La Journée internationale de la femme au Mali est une journée de faux rapport sur les femmes maliennes. A chaque 8 mars, on entend et on voit à travers les médias que le statut de la femme malienne est amélioré. En faisant un peu attention, on peut constater que c’est les femmes soucieuses de leurs propres avancements et dont elles se servent d’eux-mêmes pour faire ce rapport. Elles doivent savoir qu’elles ne constituent qu’une infime minorité pour donner cette fausse bonne image au genre féminin dans notre pays”.
Youssouf Coulibaly
C’est pour cela que les journées doivemt être decentralisées, comme dans d’autres pays. Impliquez les femmes rurales et le resultat sera plus pratique
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