Danga – Cercle de Kangaba : – Le patrimoine du village divise les Diarrassouba – la Chambre des mines appelée en renfort

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Ça ne va plus entre les habitants de Danga  à propos  la gestion des biens du village. N’eut été la sagesse de certains, le pire serait arrivé le Samedi 19 Octobre lors de la présentation du bilan de la coopérative de gestion des placers de Danga. Exercice au cours duquel  plus de 6millions de FCFA  et 600 grammes  d’or ont disparu à la suite d’un affrontement entre membres  de la coopérative et partisans des damantigui. C’est face à cette situation, qu’ une délégation de la Chambre des mines du Mali conduite par M.Tabouta Touré Président de la Chambre Régionale de Mines de Koulikoro et Madou Diallo Trésorier Adjoint de la Chambre des Mines du Mali s’est rendue Vendredi dernier  à Banancoro chef  lieu de commune afin de rencontrer les protagonistes pour  un dénouement heureux. 

 

La crise perdure depuis maintenant 18 mois suite à la mise en place de la Coopérative en lieu et place du Damantigui (Propriétaire des placers ou danma-dinguè), un ancien système. En clair, la crise est consécutive à la mésentente à propos de la dissolution de la coopérative et de son maintien. Le Chef de village de Danga a convoqué une réunion dans son  vestibule le Samedi 19 Octobre 2013.

 

 

Il s’agissait, pour la coopérative de présenter son bilan à mi-parcours pour plus de transparence comme souhaité par certains. Après échange, les jeunes favorables au damantigui ont souhaité  une présentation physique des biens  question de les convaincre. Chose faite ! Le trésorier de la coopérative présenta l’argent et le compte s’est avéré juste, mais l’or n’a pas été quantifié. Au moment où le chef de village s’apprêtait à remettre l’argent  et l’or à la coopérative, des jeunes  se sont rué  sur lui pour le délester des billets de  banque d’une valeur de plus de 6.000.000 FCFA en plus de 600 grammes d’or.

 

Les membres  de la coopérative  reprochent une mauvaise gestion des revenus du village par l’ancien Damantigui en la personne de Tiècoura Magassouba 1er conseiller du Chef de village accusé de s’être indûment approprié  4 Kg d’or den plus d’une importante somme d’argent.

 

 

C’est en vue de mettre fin à de telle pratique que  l’initiative de la mise en place de cette coopérative est née.

 

Et depuis la mise en place de cette coopérative (en 18 mois) elle aurait fait ses preuves à travers les travaux de développement : construction d’une  medersa, d’un centre de santé  avec prise en charge du personnel, achat de tracteurs ont été des acquis.

 

Par contre ceux qui soutiennent  la mise en place de l’ancien système, estiment que cette pratique est une tradition qu’il faille respecter. Et que la coopérative ne représente qu’une portion du village.

Après plusieurs heures d’échange, entre les deux parties en conflits, chacune  est restée sur  sa  position. D’un côté le chef de village,   Dantouma Magassouba et Alou Magassouba  soutiennent la coopérative et de l’autre, l’imam du village,   Sinè Magassouba et le 1er conseiller du chef du  village Tiècoura Magassouba sont favorables à  la mise en place du Damantigui. Il s’agit en clair, d’un bras de fer entre autochtones de Danga. Le Chef de village se veut ferme tant que la somme d’argent volée n’aura pas été restituée en plus de l’or. Pour lui, pas question de négocier.

 

 

De l’autre côté, les pro-damantigui à savoir l’imam et le 1er conseiller du village aussi n’entendent pas lâcher : « plus question pour la coopérative de gérer les placers du village ».

 

Le Président de la Chambre Régionale des Mines de Koulikoro a affirmé qu’il ne s’agit pas  de faire le procès de qui que ce soit, mais de demander aux différentes parties d’enterrer la hache de guerre. Les habitants du  village de Danga tous des « Diarrassouba » ne sont que frères et sœurs.

 

En tout cas,  si les deux parties ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente, la chambre des mines sera obligée de demander aux autorités la fermeture des sites de Danga pour éviter le pire.

 

Signalons que le secteur  d’orpaillage attire aujourd’hui une masse critique de jeunes inspirés par le gain facile et l’obsession de la richesse. Malgré toutes les conséquences que cette pratique engendre à travers des campagnes de sensibilisations, les jeunes continuent surtout en cette période, d’envahir les sites miniers. Dans certaines localités notamment de Kayes, Kangaba, Sikasso entre autres, il est rare de rencontrer des bras valides, tous ayant préféré les sites d’orpaillage. Les autorités doivent prendre des mesures pour organiser cette pratique pour le bien être des populations et éviter des conflits.

 

T. Coulibaly

 

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2 COMMENTAIRES

  1. les politiques sont encore passe par la ..pauvre populations unissez vous ne laissez pas les politiciens vous diviser….

  2. Les habitants de Danga sont des Magassouba et non Diarassouba. Par ailleurs il faut que nos populations acceptions l’évolution du monde. La tradition est certes importante mais elle ne doit pas nourrir son homme. Dommage que l’imam qui doit jouer au sapeur pompier joue au contraire le pyromane.

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