CVJR : Ces femmes choisies pour booster la réconciliation nationale

0

Pour un pays qui a connu une crise de la nature de celle que le Mali traverse, la réconciliation entre tous les fils et filles du pays est plus qu’une urgence ; c’est une nécessité. Non seulement pour repenser les plaies profondes, mais aussi pour recoudre le tissu social sérieusement affecté.

Pour y arriver, des mots seuls ne suffisent pas ; des forums et débats non plus ; il faut surtout et nécessairement trouver les meilleurs mécanismes permettant de surmonter les difficultés en faisant recourt à nos valeurs traditionnelles de pardon, de solidarité et de tolérance. Cet idéal ne peut être atteint sans une couche de la société : les femmes. Elles ont cette facilité de pouvoir facilement amener les différents protagonistes (à un conflit) à fumer le calumet de la paix. La crise que notre pays a connue ne peut pas ignorer ce rôle aux femmes, qui, si elles ne sont pas des sœurs, elles sont épouses ou des mamans ; Pour jeter les bases d’une paix véritable et définitive, il faut (donc) tenir compte de cet état de fait et mettre la femme là où elle pourra jouer, ce rôle de médiatrice, de conciliation et de réconciliation. Ce qui doit commencer déjà par leur participation à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) ; Une commission au sein de laquelle elles sont, fort heureusement, bien représentées, non seulement par le quota (5 femmes sur 15 commissaires), mais également par la qualité même des femmes sur lesquelles le choix est porté. Elles sont, en effet, juristes, leaders d’associations faitières de femmes, formatrices. Parmi ces femmes choisies pour impulser l’action de la CVJR, figure, Mme Dembélé Oulématou Sow, une femme d’un leadership certain ; présidente de la Fenacof, elle est très écoutée par les femmes ; On peut aussi citer la présence de Mme Coulibaly Aissara Touré, une femme opératrice économique également très au sein des organisations féministes. Mme Bintou Maïga, est également appelée à la CVJR après une carrière bien remplie en tant que greffière.

Mme Coulibaly Madeleine Maïga, Mme Macalou Awa Dembélé sont d’autres femmes qui siègent également au sein de la Commission dirigée par Ousmane Oumarou Sidibé. Toutes ces femmes ont su se distinguer dans leurs différents domaines par leur expérience et un engagement à toute épreuve. Au sein de la CVJR, une responsabilité pèse sur leurs épaules : il s’agit de faire en sorte que la voix de la femme soit entendue et ses plaintes et préoccupations prises en charge à hauteur de souhait ; En raison de tout le préjudice qu’elles ont subi durant les différents cycles de rebellions et autres crises qui ont jalonné le parcourt de notre pays, de l’indépendance à nos jours. Ces femmes dont nul ne peut douter du leadership, doivent, à cette phase de démarrage des travaux de la CVJR, œuvrer à informer les femmes, non seulement à introduire des requêtes (pour avoir réparations) mais aussi à les sensibiliser sur le fait qu’elles doivent aussi jouer le rôle de «faiseurs» de paix ; une paix que notre pays attend de tous ses vœux et dont seules les femmes peuvent aider à poser sur des fondations…solides.

Oumar Diamoye

 

Commentaires via Facebook :