Après leur licenciement pour « raison économique », le Centre pour le développement des vaccins du Mali (CVD-Mali) vient de payer l’intégralité des droits de ses 118 ex-employés, indique-t-on.
Rappelons que ces travailleurs avaient été licenciés à la demande des bailleurs de fonds du CVD-Mali. A cause des difficultés de financement liées au manque de stabilité dans le pays et à la Covid-19, ceux-ci avaient demandé une réduction des dépenses, notamment la masse salariale et le budget de fonctionnement. Le chargé des ressources humaines du CVD, Magnakalé Diawara, a fait savoir que cette mesure a entrainé la réduction du personnel. Selon lui, 118 personnes, dont des médecins, des laborantins, des techniciens de santé, des gestionnaires, des plantons, des chauffeurs, des techniciens de surface ont été concernées par ladite mesure sur un effectif de plus de 700 personnes. Après ce licenciement, 70 travailleurs ont décidé d’intenter un procès contre le Centre. Alors que 40 autres ont opté pour une solution à l’amiable. M. Diawara a indiqué que sur conseil de ses avocats, le Centre a payé en premier lieu les droits des 40 personnes ayant opté pour la solution à l’amiable. Pour ce faire, précise-t-il, chacun a signé un protocole qui a été homologué par le Tribunal du travail. Et après cette homologation, leurs droits ont été calculés et payés en intégralité. Ensuite, ce fut le cas des huit (8) autres personnes qui n’étaient pas parties en procès. Après la fête de Tabaski, celles-ci sont venues au CVD pour signer leurs protocoles qui sont en voie d’être homologués par le Tribunal du travail, a expliqué Magnakalé Diawara. Parlant des personnes qui ont décidé d’aller au procès, il dira qu’il y a eu une tentative de conciliation au niveau du Tribunal du travail. Et après cette réunion, deux personnes ont décidé de se retirer de toute histoire de procès. Lesquelles ont également signé leurs protocoles. Le chargé des ressources humaines a précisé qu’au lieu de 70, ce sont aujourd’hui 68 personnes qui sont allées au procès. Mais, selon lui, plusieurs d’entre elles se sont rétractées et veulent désormais une solution à l’amiable après le payement des droits des 40 personnes qui ont opté pour cela dès le départ. Magnakalé Diawara est formel : à ce jour, insiste-t-il, 40 personnes ont été mises dans leurs droits. Il a souligné que les droits des autres ayant décidé d’aller au procès ont été calculés et virés en intégralité dans le compte Carpa des avocats. Avant de préciser que ce sont plus de 182 millions de FCFA qui ont été virés dans ce compte pour payer les droits des 78 personnes restantes.
Oumar KONATE