Le « massaflé », une sonorité musicale et une danse spécifiques au village de N’Golona.
En Afrique ; outre les frontières héritées de la colonisation et les cantons d’alors, les facteurs d’identification des ethnies, étaient entre autres les folklores.
Le folklore est une danse traditionnelle très répandue et diversifiée selon les milieux communautaires dans chaque pays.
C’est le cas du « massaflé », folklore de N’Golona. Ce dernier est un village, situé à 14 km environ, au sud de la commune rurale de Kadiolo.
Le « massaflé » suscite aujourd’hui la convoitise des nationaux mais aussi des étrangers grâce à son caractère spécifique.
Nous avons hérité de cette danse de Sikasso, grâce à un fils du village au nom de Jépé N Golo qui a séjourné longtemps dans la cour royale : C’est une danse guerrière généralement exécutée pour célébrer la victoire des combattants confie Fatogoma Zié Koné natif du village. Il est le président de l’ADVN Association pour le Développement du Village de N Golona, elle regroupe tous les bras valides du village dont les cérémonies sont célébrées au son du « Massaflé ».
Cependant, le Massaflé a un dénominateur commun avec les autres folklores de la localité :
Les artistes sont les fils du terroir. Ils y ont recours lors des évènements socioculturels par exemple, les funérailles, les cérémonies rituelles, au même titre que les autres folklores du milieu. Véritable moyen de promotion des valeurs culturelles du village, ce folklore est de nos jours menacé de mort par l’avènement des nouvelles musiques.
Fatogoma Zié Koné regrette aujourd’hui que, le « Massaflé » soit menacé de disparition avec la nouvelle génération mordue du modernisme. Il rassure constater déjà des pas de modernismes infligés a ce valeureux folklore par les jeunes. Tout de même, il continue à faire la fierté de la population. D’ailleurs il est beaucoup sollicité dans les manifestations culturelles et les cérémonies d’accueil des hôtes de marque.
Se détachant des autres folklores, de part ces nombreux critères, la danse se pratique en fonction de plusieurs paramètres et de façons différentes : accueil d’hôte, cérémonie d’initiation, réjouissances juvéniles, funérailles etc.
Les instruments sont restreints : une flûte, un tambour et un « Djembé ».
Le « massaflé » est une richesse dans la panoplie folklorique de la diversité culturelle malienne.
Mamoudou Barry
Correspondant Kadiolo