Les membres du collectif art et culture ont animé, samedi 24 octobre au palais de la culture Amadou Hampaté Ba sis à Badalabougou, un point de presse. Objectif : demander pardon aux plaignants et à la justice dans l’affaire de Sidiki Diabaté et solliciter la libération de l’artiste.
En détention à la maison centrale d’arrêt de Bamako depuis fin septembre 2020, le jeune artiste Sidiki Diabaté est sollicité par ses fans, ses amis et collaborateurs artistes maliens. En date du samedi 24 octobre 2020, ils étaient nombreux à réclamer la libération de la jeune star, présentant leurs excuses à la justice et aux plaignants. Pour la circonstance, on pouvait lire sur les t-shirts des participants : « Libérer Sidiki Diabaté ». À cet effet, le porte-parole du collectif a été, dès l’entame de ses mots, précis : « Nous avons tenu ce point de presse pour apporter notre soutien à Sidiki Diabaté et d’expliquer de façon explicite qui est ce grand homme. Grâce à ce jeune, le nom du Mali s’est répandu partout au monde à travers son savoir-faire artistique. Il a pu faire cela, tout comme les Salif Keita, Oumou Sangaré et autres artistes de renom du Mali ». D’après lui, Sidiki Diabaté était, au-delà de son talent artistique, un homme de bien. « J’en suis témoin, explique Souleymane Kouma, Sidiki Diabaté soutenait beaucoup d’orphelins de ce pays. On le soutient en tant qu’être humain et homme de l’art et de la culture malienne. Nous tenons ce point de presse, pas parce qu’on n’est contre Mamacita».
Selon SouleymaneKouma, le jeune artiste ne mérite pas ce sort. « Nous pensons que Sidiki Diabaté ne mérite pas ce qu’il subit de façon sociale. À tort ou à raison, nous demandons pardon. Mais nous faisons confiance en notre justice, et restons derrière elle. Parce que nous ne pouvons pas décider au nom et à la place de la justice », a-t-il explicité. Pour obtenir la libération du jeune, le conférencier annonçait la tenue, ce lundi 26 octobre à la place de l’indépendance de Bamako, d’un éventuel concert animé par des artistes maliens. Un concert qui, énonce-t-il, remplace le meeting que les artistes comptaient organiser pour demander la libération de Sidiki Diabaté. Le porte-parole supplie les plaignants et la justice, demandant pardon pour les faits reprochés au jeune artiste Diabaté. « Le mot pardon existe dans notre société et dans nos familles. Je demande pardon parce que notre culture nous impose cela. Mais puisque le dernier mot revient toujours à la justice, on l’attend jusqu’à ce qu’elle prononce son verdict »,a-t-il ajouté. Pour BouramaSoumano, membre du collectif, les hommes de castes resteront toujours comme tels dans cette affaire de Sidiki Diabaté.
« On reste toujours dans notre costume de caste, nous allons continuer à aller vers la population, présentant nos excuses même si on a raison ou tort », a-t-il clarifié.
Mamadou Diarra