Nous avons ainsi pris la société Aminata Konaté (SAK) en flagrant délit…
En tout cas, nous avons constaté, à notre grand étonnement, la présence sur le marché de bouillons “Bara Muso” portant deux dates différentes de péremption. Sur le bouillon de tomate, un autocollant en papier porte la date de fabrication et de péremption. Sur cet autocollant en papier, il est mentionné : “Date de fabrication: août 2014; date de péremption: août 2018”. Or, sur des bouillons anciennement commercialisés, les dates de fabrication sont inscrites, non pas sur un autocollant, mais sur le sachet lui-même. Pourquoi donc cet autocollant ? Notre curiosité piquée au vif, nous décidons de décoller l’autocollant pour regarder en dessous. Surprise: là figure la vraie date de péremption du bouillon de tomate: juillet 2014. En clair, l’autocollant, qui ramène la date de péremption à août 2018, cache la vraie date de péremption: juillet 2014, soit 4 ans de rallonge !
Ni une , ni deux: nous nous rendons dans plusieurs marchés de la capitale pour vérifier si d’autres bouillons “Bara Muso” portent des autocollants si grossièrement mensongers. Partout où nous passons, nous mettons la main sur des sachets périmés dont la date de péremption est cachée par un autocollant mensonger. Interrogées, plusieurs vendeuses du produits nous diront n’avoir pas fait attention à cette combine. A la question de savoir si elles ne sont pas à la base de la fraude, les vendeuses nous déclarent: “Les bouillons nous sont livrés tels quels par les agents de Bara Muso; nous n’y changeons absolument rien!”. Tout porte donc à croire que pour écouler ses bouillons de tomate périmés, la société SAK a confectionné des autocollants bidonnés. Les ménagères utilisant les bouillons étant à 90% analphabètes, elles ne font pas attention à cette fraude industrielle à grande échelle. Et tant pis si le consommateur final -les foyers maliens – s’intoxique !
La société SAK bafouille
Pour avoir la version des faits de la société SAK, fabricant du bouillon, nous avons sollicité et obtenu une audience. Nos interlocuteurs de la direction commerciale reconnaissent d’entrée de jeu que c’est bel et bien la société SAK qui a collé les autocollants portant une nouvelle date de péremption que celle qui figure sur le sachet du bouillon. La raison ? “Notre société commande en Chine les emballages du bouillon portant la date de péremption. Or, un moment, le bateau transportant les emballages s’est égaré pour se retrouver en Érythrée ; les emballages nous ont donc été livrés en retard. Ne voulant pas perdre l’argent injecté dans l’achat des emballages, nous avons jugé bon de les utiliser. En fait, le bouillon lui-même n’est pas périmé; c’est la date des emballages qui est erronée”.
Cet argumentaire ne nous convains guère dans la mesure où la date de péremption concerne le produit et non l’emballage. De surcroît, selon nos informations, la société SAK, pour utiliser les autocollants portant de nouvelles dates de péremption, avait sollicité l’autorisation de la direction nationale de l’industrie. N’ayant pas reçu l’autorisation demandée, la société a décidé de passer outre.
Abdoulaye Guindo
LA SOCIETE AMINATA KONATE EST DE BONNE FOI SINON ELLE N’ALLAIT PAS DEMANDE L’AUTORISATION DE LA DIRECTION NATIONALE DE L’INDUSTRIE. SI CELA EST PROUVE, IL N’Y PAS DE MAL A CONSOMMER LES BOUILLONS BARA MUSO NETTEMENT MEILLEURS AUX PACOTILLES SUR LE MARCHE. LES EXPLICATIONS DONNEES TIENNENT ALORS LE CHEMIN.
EN TOUT CAS DU COURAGE M. GUINDO POUR CES INVESTIGATIONS AU PROFIT DU CONSOMMATEUR MALIEN.
MERCI 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄
C’est en consommant nos produits fabriqués localement que nous allons nous développer, cher ami Guindo, si cet article est commandité par les firmes Jumbo ou Maggi, dites leurs qu’ils ont tiré à terre car la majeure partie de la clientèle de Bara Muso ne liront pas cet article et vont continuer à acheter ces produits pour le bien de notre économie nationale
Vive la production locale garant du développement de nos états
@Guindo.Pour ton information les nouvelles normes d’hygiène alimentaire dans ce domaine (en France) autorisent les citoyens de consommer les denrées du moment où leur couleur et/ou leur odeur d’origine n’ont pas changé même si la loi interdit toute modification frauduleuse sur l’étiquetage.C’est dire que tant que le contenu du sachet “bara muso” est visiblement comestible, il n’y a pas de danger.Ce qui est logique d’ailleurs puisque les professionnels qui donnaient les dates de péremption des aliments jusque là le faisaient avec trop d’approximation et surtout de façon arbitraire parfois. 😉
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