Cristallisation des positions entre les partisans du non et du oui à la révision constitutionnelle : La plateforme “Faso ka Welekan” pour aplanir les divergences en vue d’une sortie de crise durable

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En vue de désamorcer le climat social très tendu entre les partisans du Oui et du Non à la révision constitutionnelle, la plateforme composée de plusieurs organisations de la société civile dénommée “Faso ka Welekan” a organisé, le samedi 29 juillet, dans la salle de conférence du Palais de la Culture, une conférence-débats.

 Ladite conférence était animée principalement par le président de l’association Djoko ni maya, Pr Abdoulaye Niang, en présence de celui du mouvement Vert-Jaune-Rouge, Yakaré Baba Diakité, du coordinateur du Réveil citoyen, Yely Mady Konaté et des responsables de plusieurs organisations soucieuses de la recherche d’une synergie d’action entre l’ensemble des Maliens pour la résolution définitive de la crise multidimensionnelle.

Selon le Pr Niang, cette plateforme vise à mobiliser l’ensemble des Maliens autour de nos valeurs sociétales de paix et du vivre-ensemble afin de juguler la grave crise qui secoue notre pays depuis 2012 et dont les ramifications touchent les fondements profonds de notre nation. “Elle permet de voir, à travers une connaissance approfondie sur la crise, dans quelle mesure nous devons retourner à nos valeurs ancestrales de notre société” a-t-il laissé entendre.

Quant au président du mouvement Vert-Jaune-Rouge, Yakaré Baba Diakité, il s’est dit inquiet de la situation actuelle de notre pays. Car, de son point de vue, tous les observateurs de la crise malienne constatent avec regret que le Mali se dirige, doucement, droit au mur. “Nous dénonçons tous les actes tendant à semer les graines de la division dans notre pays. Nous appelons l’ensemble du peuple malien à une union sacrée afin de trouver une solution durable à la crise pour plus de stabilité. Notre démarche à travers cette plateforme c’est de donner la chance au dialogue inter malien qui a toujours caractérisé notre pays” a-t-il précisé.

Il a saisi l’occasion pour dénoncer les différentes dérives constatées dans la gouvernance actuelle du Mali. Avant d’exhorter les organisations de la société civile à ce que toutes les personnes qui sont spécialisées dans la violence soient mises à la retraite afin de promouvoir les valeurs démocratiques et les droits de l’homme dans notre pays.

A sa suite, le coordinateur du Réveil citoyen a expliqué les raisons de la création de cette organisation. A le croire, elle vise à aplanir les désaccords et les divergences à travers des échanges francs et sincères : “notre organisation s’est donnée le devoir d’initier des espaces d’échanges entre toutes les composantes de la jeunesse malienne pour une meilleure conscientisation des jeunes qui constituent l’épine dorsale de notre développement. A ce titre, nous nous réjouissons de prendre part dans les activités de la plateforme Faso Ka Welekan”.

Pour sa part, Me Abdourahamane Mamata Touré, avocat à la Cour et sympathisant de la plateforme, a salué l’engagement dont l’ensemble de la jeunesse a fait montre lors des évènements tragiques de 2012. A ses dires, le Mali est au bord de l’explosion donc il revient aux Maliens de trouver des moyens pour instaurer le développement dans le sens de l’écoute entre concitoyens permettant ainsi de briser les bases de la cristallisation des positions entre les partisans du Non et du Oui à la révision constitutionnelle engagée par les plus hautes autorités de notre pays.

Il a, par la suite, invité tous les acteurs impliqués dans la gestion de la crise à sortir du formalisme classique afin de recueillir le maximum de propositions pouvant contribuer à la résolution de la crise qui affecte notre pays depuis 2012.

Il convient de souligner que les intervenants ont tour-à-tour évoqué la nécessité pour le président d’instaurer un dialogue entre toutes les composantes de la société malienne. Selon eux, ces échanges permettront d’aplanir les points de vue de toutes les forces en présence pour une meilleure appréhension de la problématique sécuritaire au Mali.

                          Boubacar PAÏTAO

 

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