Le Mali est en proie depuis quelques jours à une crise sociopolitique. Pour sortir de cette situation, les Maliens doivent éviter la violence et s’asseoir autour d’une table afin de discuter des problèmes du pays.
C’est un truisme de dire que le Mali traverse une crise sociopolitique. Celle-ci, si rien n’est fait, menace d’ébranler profondément les fondements du pays. Toutes les tentatives de sortie de crise sont pour le moment restées vaines.
La 2e médiation entreprise par les pays membres de la Cédéao entre les différents acteurs, qui avait suscité beaucoup d’espoir, s’est soldée par un échec. Puisque ses propositions de sortie de crise ont été rejetées par le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui campe sur ses positions (Ndlr : le M5-RFP réclame la démission du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, et celle de son régime).
Qu’à cela ne tienne. Les acteurs politiques doivent tout faire pour éviter la reprise des hostilités. Car la violence ne sert à rien et pire, elle ne résoudra aucun problème. Ce, d’autant que les Maliens ont encore à l’esprit les images insoutenables des tueries et des destructions des 10 et 11 juillet. Pour ne plus revivre une pareille situation, les acteurs de la crise doivent se retrouver autour d’une table de dialogue afin de discuter des problèmes qui minent le pays.
C’est en tout cas ce que pense Dr. Étienne Fakaba Sissoko, Professeur à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de Bamako et Analyste au CRAPES, qui estime que «Nous n’avons pas d’alternative au dialogue». Sur les ondes de Radio Rempart FM (97.9), Dr. Sissoko a indiqué qu’il faut nécessaire procéder à l’ouverture d’un dialogue entre les différents acteurs.
Une idée soutenue et partagée par le politologue Boubacar Bocoum, qui a indiqué sur les ondes de la même radio que le pays a besoin d’un dialogue politique de haut niveau. Au cours duquel, tous les acteurs politiques viendront exposer leurs propositions de sortie de crise. Un document de synthèse assorti d’une feuille de route en sortira et sera alors mis en oeuvre, a-t-il précisé.
En tout état de cause, le Mali ne peut pas faire l’économie d’un dialogue entre ses fils. D’ailleurs, ne dit-on pas que le Mali est un pays de dialogue et de compromis ? «Tout se règle sous l’arbre à palabres», a-t-on coutume de dire. Cet adage doit inspirer les différents acteurs de la crise pour qu’ils mettent le Mali au-dessus de tout. C’est pourquoi, ils doivent sortir de leur posture guerrière pour se retrouver autour d’une table de négociation afin de sauver l’Essentiel : le Mali. C’est ce dont il s’agit.
Cheick Bougounta Cissé
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