Crise socio-politique en Côte d’Ivoire : Le GPS de Guillaume Soro débout sur les remparts

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Les soutiens à l’ex président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, Guillaume Soro ont animé le samedi 26 décembre 2020 au siège de la représentation du GPS à Paris, une conférence de presse sur le thème : « Quelles perspectives pour le GPS (Générations et Peuples Solidaires) dans le jeu politique ivoirien ». Cette rencontre avec les hommes de média marque la rentrée politique du GPS. Elle a enregistré la présence de plusieurs hautes personnalités dont  Djénéba Diarrassouba, vice-présidente du RGPS.

 

 

Les soutiens de Soro, débout sur les remparts. « Les élections qui viennent de s’achever ne sont qu’une bataille facticement remportée par le RHDP, cette situation ne doit aucunement entacher notre détermination mais elle doit être perçue comme une invite à un réarmement moral, psychologique pour continuer sans relâche la résistance », c’est en ces termes que le Conseiller spécial de Guillaume Soro, Issiaka Fofana, appelle les ivoiriens proches de l’opposition à ne pas désespérer. Il avait à ses côtés, Djénéba Diarrassouba, la vice-présidente du RGPS (Rassemblement de Générations et Peuples Solidaires) et Tamadou Fousseyni, le président de l’UDS France. On a noté la présence de plusieurs représentants des partis alliés de l’opposition, notamment Jean Paul Baddy, le coordinateur de la plateforme des partis politiques de l’opposition ivoirienne, Jean Camille Gnalide de LIDER, Céline Delot du PDCI, CHANTAL Guiro de l’URD, le CRI PANAFRICAIN, des leaders de la société civile ivoiriens, des mouvements de soutien à Guillaume Soro ainsi que de nombreux invités.

C’est sous le signe de « Quelles perspectives pour le GPS dans le jeu politique ivoirien », après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, que les militants du parti de Guillaume Soro en France, ont tenu leur rentrée politique au siège de la représentation du GPS à Paris. « Il était important pour nous de faire le point de la situation, de faire l’inventaire des acquis, améliorer les défaillances et enfin de nous projeter dans la suite à donner à notre noble combat » a martelé, Djénéba Diarrassouba, lors de la conférence de presse marquant la cérémonie. C’était le samedi 26 décembre 2020. La vice-présidente du RGPS, estime que la situation de crise que traverse la Côte d’Ivoire, n’est que le produit éphémère de l’habilité et de l’amertume de ceux qui ont peur de l’instauration de la démocratie dans notre pays. « L’ex-président joue sur le temps et la division pour maintenir sa dictature. L’opposition a donc l’obligation de rester soudée et parler d’une seule voix». Abordant dans le même sens, Fousseyni Tamadou dira qu’il faut « arracher notre chère patrie, la Côte d’Ivoire à l’emprise de la fatalité et de l’ouvrir à la sérénité, à un avenir digne de son histoire et de sa culture ». Pour lui, la conférence de presse est une occasion « d’exprimer la volonté de secouer les démons de la violence, de la haine et de se tourner vers un avenir de paix et de concorde ». Puis d’ajouter qu’il ne s’agit pas non plus de « déchirer les pages de l’histoire, de les tourner et d’avancer. Il ne peut pas s’agir d’oublier mais de pardonner et d’assumer ensemble les erreurs voire les fautes».

 

GPS n’a pas changé de fusil d’épaule

 

Savoir les projections de GPS au lendemain d’une « parodie électorale » est plus que capital, a laissé entendre Djénéba Diarrassouba car « le GPS n’a pas changé de fusil d’épaule, sa ligne de conduite reste identique ». À savoir: « Le respect de la limitation du nombre de mandat, la non reconnaissance d’Alassane Ouattara comme président et de toutes les institutions émanant de son pouvoir ». GPS, insiste-t-elle, continuera la lutte pour la liberté et la démocratie. « Le mouvement des Générations et Peuples Solidaires se battra avec les moyens légaux jusqu’à l’établissement de l’ordre constitutionnel dans notre pays ». Pour ce faire, la rentrée politique du mouvement visait à faire le point à mi-parcours de la lutte pour l’instauration de « la démocratie vraie » en Côte d’Ivoire. La chargée de la diaspora du GPS, galvanise et prône l’union sacrée autour du président Henri Konan Bédié « Nous encourageons le président Henri Konan Bedié à tenir bon, à rassembler l’opposition et lui renouveler toute la confiance de GPS au nom du président Soro Guillaume ».

 

Le GPS dit oui à l’élection législative mais…

 

En Côte d’Ivoire, les élections législatives devront s’y tenir courant premier trimestre 2021, si l’on s’en tient au discours du chef de l’Etat Alassane Ouattara, prononcé le lundi 14 décembre 2020 au Palais Présidentiel « Dans la perspective de la tenue des élections législatives dans le courant du premier trimestre 2021». Le GPS de Soro Guillaume dit « oui à l’élection législative mais à certaines conditions de transparences et de crédibilité », a martelé Issiaka Fofana. Le député en exil politique en France soupçonne le pouvoir RHDP de se chercher une légitimation au travers des élections législatives à cause du taux de participation à la présidentielle qui soupçonne de faible « Le plus faible taux de participation de toute l’histoire politique de la Côte d’Ivoire moins de 10% ». Par ailleurs les responsables du GPS ne comprennent pas leur exclusion au dialogue entre le pouvoir et l’opposition « Comment peut-on réconcilier en excluant des discussions certains leaders d’opposition qui sont tout de même des acteurs clés du champ politique ivoirien ? » Qu’à cela ne tienne, renchérit Djénéba Diarrassouba, pour qui, l’opposition ivoirienne doit être fière de son combat car « en si peu de temps, nous avons ébranlé les tenants du pouvoir, nous avons dénoncé la dictature en cours en Côte d’Ivoire et nous avons décrédibilisé ce pouvoir à l’international… Et par-dessus tout, nous avons réussi à faire échouer ces élections ! ».

 

Le GPS bloqué dans son élan

 

Le GPS, souligne Issiaka Fofana a été porté sous les fonts baptismaux en vue de participer aux débats politiques en côte d’ivoire. Cette ambition, a été « très vite contrariée par le pouvoir RHDP à travers une politique de répression savamment préparée », s’est-il appesanti. Le vice-président du groupe parlementaire du GPS à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, explique « Cette hargne de monsieur Alassane Ouattara trouve son origine dans le refus du fondateur du GPS d’en rester l’escarcelle du RHDP. De sorte que l’organisation, l’implantation et la formation des militants de ce mouvement ont été fortement perturbées. » La conférence de presse a pris fin par des mots de remerciement de la coordinatrice du RGPS à l’endroit du peuple ivoirien qui a « suivi dans sa grande majorité le mot d’ordre de la désobéissance civile, l’exhorter à tenir bon et le rassurer quant à l’aboutissement de notre lutte ».

Ange DE VILLIER, correspondant à Paris

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