Crise post-electorale au CNPM : Des négociations à huis clos entre les deux camps

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N’a-t-on pas l’habitude de dire ‘’qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon jugement’’. C’est cet adage célèbre  qui est aujourd’hui  privilégié par les camps opposés  pour le contrôle du Conseil national du patronat du Mali. A savoir  d’un côté  celui du président sortant  Mamadou Sinsy Coulibaly  d’une part et Diadié dit Amadou Sankaré d’autre part.

Ces deux patrons qui se regardent aujourd’hui en chiens de faïence  sont en passe de signer une paix des braves. Un accord que s’il est approuvé, permettra de sauver la maison commune, à savoir le Conseil national du patronat du Mali.

Il nous revient en effet  de  sources proches du dossier  que pour en arriver là, certains patrons venant des deux bords ont suggéré cette démarche afin de sauver les meubles. Une initiative qui a été approuvée par les patrons du Mali. C’est ainsi que chaque camp a choisi son négociateur dans le dossier.

Le camp  du président sortant  Mamadou Sinsy Coulibaly a jeté son dévolu sur  le patron  de l’agence de communication  Spirit MC Cain, Sidy Dagnoko. Un communicateur  dans l’âme  qui est parvenu à s’imposer  dans son domaine  d’intervention à cause de son talent propre et de sa force de persuasion.

Quant au camp de Diadié dit Amadou Sankaré, le choix s’est porté sur le jeune milliardaire Ibrahim Diawara dit Diawara Stone. En plus de ses multiples activités industrielles, Diawara s’est fait surtout connaitre dans l’humanitaire  à travers son mouvement ‘Maliens Tour court’. Qui ne se rappelle pas ses actions au Centre et au Nord  du Mali, Bandiagara, Goundam, Tombouctou, etc.

Des investissements sur fonds propres  auprès  de nos compatriotes martyrs. Une initiative qui a attiré  spontanément beaucoup de nos compatriotes et dont l’écho a résonné jusqu’à l’Unesco, à Paris.

Ce sont donc ces deux jeunes  loups aux dents longues qui sont parvenus à jeter un pont entre les  deux camps.

Des résultats probants

Nos sources nous informent qu’en un laps de temps,  un travail  remarquable  a été abattu. En effet,  indiquent-elles, sur onze points   de  négociation, les négociateurs  désignés sont bloqués sur un seul, à savoir la durée de la transition.

Selon les indiscrétions, le camp Diadié dit Amadou Sankaré  demande une transition d’un an. Contrairement à son adversaire, Mamadou Sinsy Coulibaly, et ses partisans qui proposent une transition de deux ans.

A part ce seul point, des accords ont été enregistrés sur la mise en place  d’un bureau consensuel ; la limitation de la durée du mandat à 5 ans non renouvelables ; la création d’un poste de président d’honneur pour les anciens présidents du Cnpm.

Des procédures judiciaires en cours

Malgré les négociations en cours, les avocats  continuent d’affuter leurs armes.

Les avocats en présence sont, entre autres, le Cabinet  Tapo comme chef d’équipe ; Me Guindo ; Me Badian Haage ; Me Cheick Oumar Konaré et le cabinet de Me Djénéba Diop.

Tous constitués pour la défense des intérêts de Diadié dit Amadou Sankaré.

De l’autre côté, le camp Mamadou Sinsy Coulibaly est assisté  de cinq avocats dont Me Mamadou Sylla et Me Barry.

Touts ce beau monde se retrouvera le 19 novembre 2020 à la barre  du Tribunal de grande instance  de la commune IV du district  de Bamako pour en découdre.

A cette audience, il sera demandé la jonction  des deux procédures, à savoir  l’annulation  de l’élection du 08 octobre  dernier et l’assignation  en annulation  de l’assemblée générale du 26 septembre 2020.

Parallèlement à cette procédure, nous informe-t-on, des plaintes d’une douzaine  de patrons  auraient été déposées devant le doyen des juges d’instruction  du Tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako  contre Mamadou Sinsy Coulibaly  pour « faux et usage de faux ». Un crime au regard  du droit pénal général malien, susceptible de lourdes peines.

Néanmoins, nos sources indiquent qu’en cas d’accord total entre les deux camps, toutes les plaintes seront retirées.

Birama FALL 

 

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