“La société civile malienne s’engage pour une résolution définitive de la crise au Mali” ! Tel était le thème de la conférence presse organisée par les organisations de la société civile, le vendredi dernier, à la Maison de la presse. Objectif : interpeller la communauté internationale sur la situation particulière de Kidal.
Dans une déclaration, la société civile a dénoncé le laxisme des forces amies du Mali. “Nous déplorons l’absence d’une démarche cohérence et inclusive dans la résolution des crises politico-sécuritaire depuis l’indépendance et le refus de la Minusma et la Serval d’exécuter leur mandat conformément au paragraphe 16 de la Résolution 2100, qui les engagent à appuyer les autorités maliennes dans le processus de stabilisation de la partie septentrionale et écarter les menaces en mettant en place les dispositions pour empêcher le retour d’éléments armés”, a fulminé le président du Forum national des organisations civiles, Mamoutou Diabaté.
M. Diabaté a apprécié la compréhension et le sens de la responsabilité des Maliens, qui ont évité l’amalgame et la confusion, souhaité par le MNLA et ses alliés terroristes, à travers l’attaque du 17 et 21 mai, et à comprendre que la population de Ménaka et Kidal sont victime d’une manipulation des terroristes sous l’œil complice de Serval.
Dans le processus de négociation, les conférenciers ont estimé que la vigilance doit être de mise pour éviter la signature de tout accord compromettant la cohésion sociale. “Les raisons de cette crise se situent à deux niveaux : l’intérêt géostratégique et la création d’un Etat islamique. Mais notre avenir se décidera avec tous ses représentants en tirant les leçons de toutes tragédies du passé”, a souligné le président du Conseil national de la société civile, Bouréima Allaye Touré, rappelant que la société civile sera sur tous les fronts dans la recherche de solution.
S’agissant des propositions, la société civile insiste sur le désarmement immédiat des groupes armés au profit du pouvoir légitime. Selon elle, la gestion passe par la mise en place d’un mécanisme de suivi. Le démantèlement de toutes les milices armées, l’implication des collectivités, la bonne coordination des différents acteurs et l’exercice de la pression politique de la communauté internationale.
Bréhima Sogoba