Plongé dans une crise énergétique sans précédent, le bout du tunnel n’est peut pas loin, du moins pour les petits métiers à qui le département avait promis des kits de batteries pour faire face aux coupures intempestives. Il s’agit, entre autres, des couturiers, coiffeurs, menuisiers, meuniers, boutiquiers, soudeurs, électriciens et autres artisans évoluant dans le secteur informel, qui contribuent au développement socioéconomique et à la réduction du chômage de l’avis même du département en charge de l’énergie et de l’eau. L’annonce mirifique duquel n’aurait peut-être pas aiguisé les espérances si le communiqué y afférent n’était pas signé par la chargée de communication du ministère de l’Energie et de l’Eau. Selon lequel communiqué, « le département a initié un projet d’acquisition urgente, auprès des pays partenaires stratégiques, des batteries Intelligent Power-M avec des puissances de 2,5 à 15 kWh pour apporter une réponse immédiate et coordonnée aux besoins énergétiques pressants des usages productifs raccordés au réseau électrique interconnecté ».
Seulement voilà, environ deux mois après, la promesse qui a vraisemblablement permis de calmer les ardeurs reste encore lettre morte. Et si le redressement de l’EDM est en cours comme annoncé, avec des arrestations en cascades, les petits métiers restent dans l’attente de kits comme solution alternative aux coupures intempestives et se refusent de croire que la promesse d’une autorité sérieuse puisse terminer en queue de poisson de la manière que d’un certain Dieu de la Mer.
Amidou Keita