Crise du nord : La partition des jeunes de Gao

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Depuis l’éclatement de la crise au nord du Mali, la population vivant dans les régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal ne cesse de multiplier les activités pour venir à bout de la rébellion  et des islamistes  armés. Nombreux  sont ceux  qui  se mobilisent aussi pour assister  cette même population en détresse.  Parmi ceux-ci,  il y a les jeunes résidant  à Gao qui ont  fini par s’organiser dans la cité des Askia en Brigade de vigilance dénommés le Mouvement de jeunes résistants à la crise du nord(MJRCN). L’objectif est de  faire face à l’insécurité grandissante. Les journaleux ont pris connaissance de ce mouvement, le samedi 29 septembre 2012 à la maison de la presse, par la voix  du président de la commission administrative de ladite brigade Sidy O. Cissé en présence du porte-parole  Hamil Boubacar Touré. C’était   au cours d’un point de presse  dont le thème était rôle et actions des jeunes patrouilleurs face à l’occupation du nord.

Conscients que les exactions exercées sur les populations n’ont pas connu une résolution rationnelle et définitive de la part des autorités des différents régimes qui se sont succédé au Mali de l’indépendance à nos jours, les jeunes par la voix de leurs représentants ont mis l’accent sur les conséquences de l’occupation. Ceux-ci  ont fait  état  du déchirement  du tissu économique, de l’envahissement de la ville par les prisonniers. Du coup, la ligne sécuritaire, disent-ils, de la ville se trouve  ébranlée. Ainsi, ils expriment en unisson ” Nous jeunes nous nous sommes mobilisés pour créer dans chaque quartier une Brigade de vigilance pilotée par une commission “. Cette  dernière est constituée de trois représentants de chaque quartier dûment choisis par les jeunes eux-mêmes.  Ce tri entre  les jeunes se passe sous l’œil vigilant du chef de quartier et de ses conseillers.

Selon les conférenciers, la commission se compose entre autres  d’une section administrative, celle se rapportant à la communication et l’information ainsi que cette liée à l’organisation et à la mobilisation avec  à la clé un superviseur.

” Les jeunes patrouilleurs ” entrent en activité de 22 heures à 5 heures. Outre la patrouille, ils ont œuvré pour  la récupération de matériels, de l’organisation des journées de prière et de l’assainissement  de l’hôpital de Gao. Ils meublent également  leur temps  par le curage de caniveaux et des marches de protestation. On se souvient des marches phares du 14 mai, du 26 et  27 juin 2012. La première était  faite contre le MNLA  suite à l’agression des jeunes et à la destruction de leurs matériels de jeu. Les deux autres sont intervenues aussi tôt après l’assassinat de l’élu municipal idrissa Omarou Maïga.

Namory  KOUYATÉ 

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2 COMMENTAIRES

  1. Plus “bon à rien” qu’un soldat malien, tu meurs! Honte à l’armée malienne, les populations ne vous pardonneront jamais et vous maudissent à chacune de leurs prières

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