Crise au sein du CNJ Mali : Le Ministre de la jeunesse pointé du doigt par le clan Oumar Maïga

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« Nous allons très prochainement occuper nos bureaux de gré ou de force. Le Ministre de la jeunesse et des sports sera le seul responsable des conséquences ».

 

A droite, Oumar Maïga, p
A droite, Oumar Maïga

C’est en ces termes qu’Oumar Maïga, le président du bureau issu du congrès extraordinaire du 19 mai 2012, a exprimé la détermination de son équipe à déloger les membres du bureau sortant, dirigé par Abdoulaye Touré qui, à ses dires,  occupe illégalement le siège du CNJ avec la complicité du Ministre de la jeunesse et des sports.

 

 

L’information a été donnée le mardi dernier par Oumar Maïga lors d’une conférence presse à la Maison des jeunes.

 

 

Selon lui, cette crise est née du congrès tenu à Tombouctou avec l’élection d’Abdoulaye Touré alors atteint par la limite d’âge (35 ans). Face à cette irrégularité qu’il qualifie d’incohérente, un comité de crise a été mis en place, composé des associations et autres mouvements de jeunes pour ramener l’ordre dans l’organisation faitière de la jeunesse malienne. C’est cette commission de crise qui a procédé au renouvellement du bureau en convoquant un congrès extraordinaire, lequel  a enregistré la participation des délégués de toutes les régions.

 

 

Pour le président Oumar Maiga et ses camarades, tout s’est passé à Tombouctou, sauf un congrès. «Les mandats des délégués étaient remis à un candidat pour distribution dans les différentes régions et cercles. Toute chose qui va à l’encontre des textes du Cnj. Et ce n’est pas la direction nationale de la jeunesse qui valide le congrès, mais plutôt  la commission d’organisation. En plus, pour qu’un congrès soit validé, il faut que le bilan moral et financier soit présenté ! Cela n’avait pas été fait. Alors, nous jeunes du Mali, nous avons décidé de mettre en place un nouveau bureau. Nous avons fait comprendre aux membres du bureau sortant qu’il est grand temps qu’ils laissent l’affaire des jeunes aux jeunes, tout en prenant en main nos responsabilités. On avait quand même tenté une médiation. Mais avec la prise de position du ministre en faveur du bureau illégitime d’Abdoulaye Touré, c’a été un échec.»

La règle de l’organisation qui fixe l’âge des membres du Conseil  a été piétiné par l’ancien bureau fort de 51 membres quand bien même les textes ne prévoient que 23 membres.

 

 

« Tout ce qui s’est passé est parti d’un constat. L’immobilisme du bureau sortant, l’amateurisme et la corruption au sein du même bureau sont les principales raisons de cette crise entretenue  par le Ministre de la jeunesse et des sports M. Hameye Founé ».

Investi le 13 juillet 2013, le nouveau président du Conseil National de la Jeunesse, Oumar Maïga et ses alliés sont plus que jamais  décidés et déterminés à poursuivre leur combat. «Nous avons récupéré ce qui nous appartient. J’ai été choisi par le congrès extraordinaire pour un mandat de trois ans. Mandat qui prendra fin le 19 mai 2015 », a lancé Oumar Maïga. «Nous sommes un bureau légitime et légal », insiste-il avant de lancer que le CNJ doit plus que jamais renouer avec son statut de structure apolitique et d’organisation faitière des associations, mouvements et organisations de la jeunesse.

 

 

Abondant dans le même sens, le vice-président du bureau issu du congrès extraordinaire  a indiqué que leur bureau est le fruit de plusieurs tractations entre les Associations, mouvements et organisations de jeunesse du Mali. Selon lui, l’ancien bureau s’est rendu coupable de bien d’irrégularités qu’il faillait  corriger pour le respect des textes. «Nous ne sommes pas venus au hasard. Il était temps pour nous de trouver une réponse à la période de crise que traversait notre organisation», avant d’ajouter que le nouveau bureau ne saurait donner lieu à une quelconque question de légitimité en ce sens qu’il a été mis en place dans la légalité.

Amadou N CAMARA ANC

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6 COMMENTAIRES

  1. Dommage qu’on soit venu à ce genre de sortie spectaculaire, après les assises de Segou de Juillet passé, où toutes associations et organisations de jeunesse se sont retrouvées avec l’appui technique de personnes ressources du secteur et le ministère de la jeunesse, pour examiner la situation de la jeunesse dans son ensemble y compris dans le contexte de le recherche de la paix et de son implication dans les élections de sortie de crise, ramener les jeunes à partager le même idéal en forgeant un consensus qui place le Mali avant tout, faire le consensus sur une feuille de route et un cadre de sortie de crise en vue de se doter d’une structure faîtière fonctionnelle et apte à répondre aux multiples besoins et préoccupations de notre jeunesse (pas des politiciens qui ne pensent qu’à leurs intérêts sordides et égoïstes) et enfin sceller l’unité de la jeunesse autour des défis existants et où à venir. Après cette importante dont j’étais un des facilitateurs désignés à titre gratuit (car ce que je fais, je le fais pour mon pays et rien n’est plus important que cela), je ne pense pas qu’il faille tenir un autre langage. Je suis vraiment surpris dans la mesure où le conférencier a été un grand acteur desdites assises. Que Dieu aide le Mali et fasse en sorte que nous réussissons le progrès auquel tout un chacun de nous aspire. Vive le Mali libre et debout.

  2. C’est dommage que nous ayons encore sous nos cieux des journalistes qui n’ont rien dans leur cul. Mon cher Camara, l’article que vous nous proposez ici a été publié intégralement par votre confrère “Le Prétoire” dans sa parution du lundi dernier. Ne nous prenez pas pour des cons si vous n’avez pas le courage de citer la source de l’article. Si vous presse.

  3. C’est dommage que nous ayons encore sous nos cieux des journalistes qui n’ont rien dans leur cul. Mon cher Camara, l’article que vous nous proposez ici a été publié intégralement par votre confrère “Le Prétoire” dans sa parution du lundi dernier. Ne nous prenez pas pour des cons si vous n’avez pas le courage de citer la source de l’article. Si vous n’êtes pas prêt à la réflexion,vous n’avez donc pas de place dans la place.

  4. J’ai peur que Le Mali ne devienne une république où c’est la loi du plus fort, et la loi du gagnant sur le perdant. Un état c’est des lois, des devoirs et des obligations dans l’intérêt commun de la nation. Mettons le Mali au-dessus de tout intérêt partisan, nous venons de loin, travaillons dans une adversité constructive et méritons notre place dans l’avenir.

  5. J’ai peur que Le Mali ne devienne une république où c’est la loi du plus fort, et la loi du gagnant sur le perdant. Un état c’est des lois, des devoirs et des obligations dans l’intérêt commun de la nation. Mettons le Mali au-dessus de tout intérêt partisan, nous venons de loin, travaillons dans une adversité constructive et méritons place dans l’avenir.

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