Crise au centre : Le CERM réclame le retour de l’Etat

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Le Centre d’études et de réflexion (CERM) a organisé à Bamako le weekend dernier, deux jours de colloque autour de la thématique Paix, Sécurité et Développement au Centre du Mali. Des experts nationaux et internationaux venus de part le monde ont échangé pendant 48 heures sur la question sécuritaire qui prévaut au centre du Mali.

Aux dires du Professeur-chercheur, Ibrahim N’diaye, le Mali a connu 3 grands empires, plusieurs royaumes et les guerres ont toujours existé. A l’en croire, le Mali s’en est toujours sorti à chaque fois grâce à nos mécanismes traditionnels. “Mais que cela soit extrémiste est nouveau”, a-t-il confirmé avant de préciser que le présent colloque a pour but de savoir pourquoi le Mali a atteint ce niveau d’extrémisme. Car pour lui, “Il y a eu des lacunes au niveau des communautés elles-mêmes, lacune au niveau de l’Etat et au niveau des instances sous-régionales et internationales”, et qu’il urge de trouver ce qui a manqué et à quel niveau.

Il faudrait porter un diagnostic assez approfondi sur les causes de ces conflits, les manifestations de l’Etat de guerre, les conditions qui ont amené les populations à subir ou à participer à des actes de violence avec tout ce que cela implique comme perte en terme de vies humaines et destruction de propriété”, a estimé le Pr. N’Diaye et aussi quel schéma ou approche développer et adopter au niveau communautaire, étatique et international pour revenir à la cohésion sociale.

Pour ce faire, le colloque a réuni des experts et des chercheurs nationaux et internationaux dans les domaines fonciers, ressources agropastorales, hydriques, économiques sans oublier les aspects politiques et institutionnels. Les échanges ont porté sur les contours coutumiers, traditionnels et modernes, aussi les questions genres, l’impact sur les femmes, la jeunesse et les enfants.

Après deux jours d’échangés, les recommandations ont porté, selon Soumaïla Lah, l’un des responsables du (CERM), tout d’abord le retour rapide de l’Etat dans les zones où il n’est plus présent, l’implication des populations du centre et les légitimités traditionnelles dans la définition de la politique de l’Etat, l’audit des outils de renseignement et leur renforcement. Aux partenaires techniques et financiers (PTF), il a été recommandé d’ “éviter de définir des solutions de sortie de crise sans les Maliens”, a conclu M. Lah.

Koureichy Cissé

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