Rien ne va plus entre les travailleurs et les deux responsables de la Nouvelle société internationale d’assurance (Nsia) à cause du licenciement du secrétaire général du comité de Nsia, Issiaka Traoré. Malgré les injonctions de la Direction du travail de faire intégrer M. Traoré, le directeur général, Constant Djeket, et son adjointe Mme Bosso, campent sur leur position de licenciement. Ce qui fait que les travailleurs étaient sortis des bureaux le mercredi 9 août 2017 pour informer la presse du dépôt de leur préavis de grève de 72 heures prévue du 22 au 24 août 2017. Cette conférence de presse/sit-in a eu lieu en plein air, devant le siège de la Nsia.
Aux dires de Hamadoun Bah (secrétaire administratif du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef, affilié à l’Untm), principal conférencier, la grève de 72 heures a été décrétée à la suite de la non satisfaction des doléances qui sont, entre autres, la levée de toute entrave à l’exécution du contrat de travail du secrétaire général Issiaka Traoré, victime de violence morale et de pires abus de la part du directeur général et de la directrice adjointe du Nsia ; l’application stricte de l’article L 277 du Code du travail malien ; l’annulation de toutes décisions et/ou notes de services de Nsia enfreignant le droit positif malien ; la révocation sans délai du directeur général et de son adjointe pour irrespect délibéré et flagrant des lois maliennes.
C’est à défaut de la satisfaction de ces doléances que le Synabef a décidé d’observer la grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire national. Le préavis a été déposé le 7 août 2017 avec ampliations à la Primature, au ministère du Travail et de la Fonction publique, à l’Inspection du travail, au BIT, à l’Apbef. Dans cette affaire, le Synabef a fustigé la complicité de certains inspecteurs du travail du district de Bamako dans la violation des droits des travailleurs ; dénoncé le comportement hors la loi du directeur général de Nsia et de son adjointe qui sont accusés de corruption et de mépris envers leurs employés et le syndicalisme.
Selon Hammadoun Bah, le directeur général aurait tenté de corrompre des travailleurs pour casser leur élan de solidarité. Ainsi, on pouvait lire sur leur banderole : “A bas les dirigeants corrupteurs qui ont du mépris pour leurs employés et le syndicalisme. M. Djeket et Mme Bosso, ayez un peu de respect pour les travailleurs du Nsia”.
Par ailleurs, “au sein du Synabef, nous sommes une famille unie. Toutes les assurances, banques et établissements financiers sont avec les travailleurs de la Nsia. Et nous nous battrons pour faire respecter le syndicalisme. Et nous sommes confortés dans cette action”, a dit Hammadoun Bah qui précisera que la grève n’est pas leur souhait, mais qu’ils ont été obligés d’observer les 72 heures de grève. “Et cette grève risque d’affecter l’économie malienne car toutes les banques et tous les établissements financiers seront avec nous durant les 72 heures de grève. Ce qui risque de toucher beaucoup de Maliens”, a-t-il averti, avant d’ajouter que si les doléances ne sont pas satisfaites, le syndicat déclenchera une grève illimitée.
Siaka DOUMBIA
Mon prochain devoir, débarrasser les Amériques de ces petits culs gringo
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