Au cours d’un point de presse, ce mercredi 13 juillet, le nouveau bureau de l’Asaco de Ouéléssébougou a tenu à alerter l’opinion nationale sur les manœuvres conflictuelles de Moussa Samaké et ses deux autres collègues, tous adjoints au maire de la localité.
Au moment où les autorités aux quatre coins du pays cherchent à ramener ou à entretenir la paix et la quiétude sociale dans leur localité, trois adjoints au maire de Ouéléssébougou sèment la discorde en opposant les populations au nom du bureau de l’Asaco qu’ils tiennent à contrôler pour des raisons non encore élucidées.
C’est du moins la teneur du message délivré par Salif Samaké , président du bureau fraichement élu, s’estimant victime des basses manœuvres de Moussa Samaké, 3ème Adjoint au maire de Ouéléssébougou et non moins représentant local de la Fenascom. Ce dernier, si l’on en croit Salif, viserait à empêcher la prise de fonction du nouveau bureau. Il serait aidé en cela par Nôgô Samaké et Boulaye Doumbia, respectivement 1er et 2ème adjoint au Maire. Selon le conférencier, ces élus municipaux soutiennent l’ancien président Moriba Samaké, dont le mandat de cinq ans avait atteint sept ans. Ce qui aurait causé l’annulation de certains financements au bénéfice de l’Asaco. Interpelé, Moriba avait fini par convoquer les délégués des 22 villages de l’Asaco pour le renouvellement du bureau. Devant les délégués de 20 localités dont Ouéléssébougou, le bureau sortant aurait rendu sa démission après avoir dressé le bilan d’une seule année d’exercice. Faute de consensus sur les mandats des délégués, c’est après plusieurs jours de concertations sous l’égide du Maire central Soungalo Camara que la date du 25 juillet fut retenue pour le vote. Mais, à la veille, affirme Salif, «Moussa Samaké a passé une annonce radiodiffusée unilatérale pour ajourner l’élection. Ce que le Maire Camara a automatiquement démenti par une autre annonce». En plus, ses deux autres collègues auraient effectué une tournée nocturne pour pousser certains délégués au boycott. Nonobstant cela, 18 localités ont désigné Salif Samaké comme nouveau président. «Mais Moussa Samaké, usant de son titre de président de la Fenascom, a poussé l’ex-président à former un autre bureau. Ainsi, la passation de charges est bloquée.», s’indigne Salif. Et d’avertir: «Nous disons à l’opinion nationale que si cela débouche sur un conflit, ce que nous ne souhaitons pas, les fautifs seraient Moussa Samaké et ses deux collègues».
A cette rencontre, le représentant du chef de canton du Djitoumou, Fankélé Samaké, a délivré son message de soutien au bureau de Salif et menacé les déstabilisateurs.
Abdoulaye KONATE