Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour résoudre la crise qui secoue la Coordinations des associations et Ong féminines du Mali(Cafo), une sollicitation de Mme Dembélé Oulématou Sow, déclarée présidente de la Cafo par l’assemblée générale extraordinaire du 30 décembre 2017. Dame Dembélé et son bureau, ont été empêché d’animer une conférence de presse le lundi 5mars 2018 au siège de la Cafo par un groupe de femmes munies d’ustensiles de cuisines et de fagots de bois.
– Maliweb.net –Le lundi dernier la surprise et la désolation était de mise pour les médias conviés à une conférence de presse à l’ occasion de la prise de fonction de Dembélé Oulématou Sow, déclarée présidente par l’assemblée générale extraordinaire de la Cafo tenue le 30 décembre 2017 au Mémorial Modibo Keïta.
La conférence n’a pu se tenir à cause du vacarme organisé par un certain nombre de femmes décidées à intimider et empêcher les échanges. Entre intimidation et injures scandaleuses, ces femmes tapaient avec des fagots de bois les fenêtres, portes des locaux de la Cafo pour intimider Mme Dembélé accompagnée d’autres dames qu’elle présente comme les membres du nouveau bureau élu.
La tension était de mise, fort heureusement le pire a été évité de justesse grâce au mutisme des initiatrices de la conférence qui n’ont pas cédé aux provocations ‘du groupe d’agitateurs’.
Face à la situation Dembélé Oulématou Sow qui avait organisé cette rencontre, alerte les décideurs en ces termes :
« Nous sommes dans l’enceinte de la Cafo avec beaucoup des membres du bureau, la Cafo depuis 1998 est dirigée par Oumou Touré, près de 20 ans que la faîtière se trouve dans cette situation, les femmes ont réclamé un changement bien avant aujourd’hui. Nous sommes allées au Tribunal et on a gagné le procès et l’Assemblée générale extraordinaire de la Cafo a été reconnue par les juges du Mali. C’est le lieu de saluer les juges du Mali pour avoir dit le droit. Aujourd’hui nous sommes dans l’enceinte de la Cafo, nous sommes le bureau élu, nous voulons travailler mais voyez le vacarme que vous entendez là, on est en train de nous empêcher de travailler, la Cafo est née de la démocratie, elle est un joyau démocratique et par conséquent, elle doit être la première organisation à observer les principes démocratiques et la bonne gouvernance, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui les femmes veulent le changement pour renforcer ce principe démocratique comme l’alternance, la participation inclusive de tous.
Aussi nous demandons aux plus hautes responsabilités de prendre leurs responsabilités et d’assurer l’application du verdict qui a été prononcé ; il faut que l’autorité même applique la loi à moins que ce ne soit pas une loi qui a été prise dans le Mali. Nous voulons que les autorités prennent leurs responsabilités afin que cet organe qui est un joyau démocratique des femmes puisse travailler convenablement et en toute sécurité. Nous demandons aux autorités communales, au Procureur, au commissariat de la police du 2ème arrondissement de la poudrière de prendre leurs responsabilités, de sécuriser le bureau pour qu’on puisse vraiment travailler en toute sécurité .
L’arbre ne pouvant cacher la forêt il est inéluctable que les hautes autorités du pays doivent prendre leurs responsabilités et s’impliquer dans la gestion de la Cafo pour que les principes démocratiques et les textes de la faîtières puissent être respectés. Car les femmes sont dépitées par cette situation, des innocentes qui payent le lourd tribut d’un problème de leadership. Des dames d’un certain âge étaient en larmes le lundi dernier, leur requête est que les autorités prennent leurs responsabilités pour qu’enfin la Cafo soit pour l’ensemble des femmes du Mali.
Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net