Le jeudi, 03 septembre 2021, le réseau Appui au Processus Électoral au Mali (APEM) était face à la presse pour faire la restitution des conclusions du Symposium du Réseau Ouest Africain pour la surveillance des élections, sur le thème principal « La désinformation électorale et le contentieux électoral et l’observation », auquel son président, Dramane Diarra, a pris part, à Accra (Ghana) au mois de juillet dernier. Par ailleurs, cette rencontre avec la presse a été l’occasion pour lui de se prononcer sur la création d’un organe unique pour la gestion des élections au Mali.
Selon le conférencier, Dramane Diarra, président de l’APEM, à travers ce symposium, les observateurs électoraux se sont engagés à signaler systématiquement les cas de désinformation électorale, à renforcer le cadre de collaboration de vérification des faits circulants sur les médias sociaux et à intensifier le plaidoyer visant à minimiser le phénomène.
Ainsi, les observateurs ont recommandé la création d’un Organe indépendant de contrôle contre la désinformation, de renforcer le cadre juridique sur la gestion des élections, le Code de la procédure pénale, des alliances avec les organisations de juristes, les lois sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les lois organiques chargées du contentieux électoral…
Ayant pris part au Symposium d’Accra, Dramane Diarra dit avoir fait le lien de la globalisation de la désinformation électorale sur les médias sociaux n’épargnant plus les grandes démocraties telles que les Etats-Unis.
Il a déploré les conséquences et les ravages de la désinformation électorale sur les médias sociaux qui sont en train de jouer sur la stabilité des processus électoraux du continent.
Dramane Diarra a saisi l’occasion pour exprimer son souhait de voir des nouvelles réformes électorales adoptées avant les élections générales de 2022.
Il a aussitôt émis des réserves sur la création de l’organe unique des élections, estimant que le temps restant est insuffisant pour réaliser cette réforme.
« Les litiges électoraux au Mali ne sont pas d’ordre matériels, mais c’est généralement au moment de la proclamation des résultats », dira Dramane Diarra, qui pense que pour des raisons de calendrier, « il serait hasardeux de retirer l’organisation du scrutin aux administrateurs civils qui ont acquis une certaine maturité ».
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre