L’association «Paroles Autour de la Santé au Mali» demande au président de la République la libération de certains détenus au Mali. Une demande qui intervient suite à l’appel de l’ONU à l’endroit des pays africains pour éviter des ravages du covid-19 en milieu carcéral.
Construite entre 1950 et 1951, pour accueillir environ 500 détenus, la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA)compte à ce jour plus de 2 300 prisonniers. Cette surpopulation carcérale n’est pas l’apanage de la seule prison de Bamako, la quasi-totalité des prisons de notre pays sont dans cette situation de détresse humaine. Pis, les trois quarts des détenus au Mali sont en détention provisoire.
Avec 20 cas confirmés de Covid 19à ce jour, le Mali cherche les voies pour freiner la propagation du virus. C’est pourquoi «Paroles Autour de la Santé», dans une lettre ouverte adressée au président de la République, demande à ce dernier d’appliquer la recommandation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour «éviter les risques de propagation du Covid-19». En effet, dans une déclaration, la Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONUa appelé récemment à la « libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de Covid-19 ne fasse des “ravages” dans les prisons souvent surpeuplées.
Plusieurs pays africains, affirme Moussa KONATE, Président de Paroles Autour de la Santé, ont mis en œuvre la recommandation qui a été réitérée par l’OMS. Au Sénégal, le Président MackySall a gracié, jeudi dernier, 2 036 détenus. En Ethiopie 4 000 détenus seraient en voie pour être graciés. Aux dires de Moussa KONATE, son association demande au président IBK d’accorder la grâce présidentielle aux détenus les plus âgés, aux détenus malades et ceux présentant un fait faible risque pour la société.
Mamadou TOGOLA