Les femmes et les filles semblent subir plus le poids des nombreuses crises que traverse le monde. Les Nations-Unies appellent à plus de protection pour elles et à ouvrir des enquêtes pour que les responsables de violation rendent des comptes.
La pandémie de la covid-19 a aggravé les discriminations à l’égard des femmes et des filles. C’est ce qu’a affirmé les Nations unies, le lundi 13 juillet 2020. Ce facteur sanitaire vient s’ajouter aux conflits et aux catastrophes naturelles, précise-t-on.
Selon la Haute-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, « l’impact conjugué du changement climatique, de la Covid-19 et des conflits signifie que plus de 200 millions de personnes pourraient avoir besoin d’aide humanitaire d’ici 2022, si la tendance actuelle se poursuit ». C’était à l’occasion d’un débat du Conseil des droits de l’homme sur la « responsabilité envers les femmes dans les contextes humanitaires ». A l’en croire, en 2019, le nombre de femmes et filles âgées de 15 à 49 en besoin d’aide humanitaire était estimé à 35 millions. La haute-commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme exprime sa crainte de voir ce nombre grimpé si des efforts ne sont pas rapidement fournis.
Ces situations liées à l’insécurité ou aux catastrophes naturelles ne sont pas sans conséquence, a-t-elle indiqué. A l’en croire, ces situations sont susceptibles d’entraîner des « mariages d’enfants, mariages précoces et forcés ou le refus d’accès aux services de santé sexuelle et procréative ».
La situation est encore plus grave, puisque les femmes et les filles semblent être sans recours. En effet, aux dires de Nada Al-Nashif, cela se voit à travers« la désintégration des systèmes judiciaires, la corruption, la discrimination à l’égard des personnes déplacées, la crainte de représailles et la stigmatisation souvent associée aux violations sexistes ». Elles sont donc sans protection.
Au regard de tout ce qui précède, les Nations Unies jugent nécessairede se « concentrer sur les voix et les besoins des femmes et des filles, avec des mesures correctives pour traiter les conséquences des violations subies ». Pour ce faire, Nada Al-Nashif estime que les enquêtes faites par les organes du Conseil des droits de l’homme peuvent être d’un recours inestimable afin que les responsables de violations individuelles rendent des comptes.
Togola