Le nouveau ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Diarra n’entend ménager aucun effort dans la réussite de la mission à lui confiée par le chef de l’Etat à la tête du département de la Justice, un portefeuille embrassant les questions aussi sensibles que transversales de notre société. Après ses rencontres avec les différents services centraux de la justice ainsi que les syndicats, le ministre a consacré une journée entière, le jeudi 12 février dernier, pour rencontrer le personnel de la Cour Suprême et les différents ordres professionnels que sont : le Barreau malien, l’Ordre des notaires, et l’ordre des huissiers.
« Nous avons décidé de privilégier le principe de partenariat dynamique et gagnant-gagnant à la fois réactif et proactif », a conclu le ministre devant les journalistes au terme de ses différentes rencontres. En effet, lors de ses différentes visites, le ministre a mis l’accent sur ce partenariat gagnant-gagnant qui doit animer les différents acteurs de la justice pour une meilleure redistribution de la justice dans notre pays. Partout où il est passé, le garde des sceaux a affirmé sentir l’engagement et la volonté des différents acteurs pour rendre notre système judiciaire plus efficient et crédible. Et ses partenaires se disent très confiants avec la démarche du ministre de la Justice.
Devant la Cour Suprême, le ministre a indiqué que les disposions mécaniques pour la redistribution de la justice sont des responsabilités des Cours et tribunaux, mais qu’en terme de principe, qu’il y a lieu de convenir sur un certain nombre d’approches qui sont des approches de participation et d’interactions dans un partenariat fécond. Le ministre dira qu’il importe de connaitre ensemble les problèmes et y apporter les solutions avant de demander aux juges suprêmes de mettre au dessus l’intérêt du Mali quand ils rendent la justice.
Le président de la Cour Suprême du Mali, M. Nouhoum Tapily, en situant la visite du ministre dans son contexte, a affirmé toute sa satisfaction pour la visite qui a permis d’ébaucher le cadre dans lequel les acteurs voudraient que leurs actions s’inscrivent. Nouhoum Tapily a rappelé que la Cour Suprême, la 4ème institution de la République, est l’organe par lequel s’exerce le pouvoir judiciaire avec l’ensemble des Cours et tribunaux et constitue, par ailleurs, la juridiction suprême du pays en matière de la distribution de la justice. Et que le ministre de la justice est l’autorité chargée de concevoir et d’appliquer la politique du gouvernement en matière de justice. Qu’à ce titre, dira-t-il, il est tout à fait normal que le ministre de la justice et la Cour se rencontrent, concertent et échangent pour camper le décor de leur collaboration pour aboutir à l’émergence d’une justice performante et crédible. Le président de la Cour Suprême a souligné le problème de ressources humaines au niveau de la Cour qui évolue depuis quelques temps en nombre très insuffisant (38 conseillers sur 50).
Tout comme à la Cour Suprême, les représentants des différents ordres professionnels de la justice ont salué la nouvelle démarche du nouveau ministre de la justice qui se trouve être le premier depuis l’indépendance à rendre une telle visite dans les locaux de l’ordre des notaires et des huissiers. La visite a été l’occasion pour chaque ordre professionnel d’évoquer chacune ses préoccupations, qui ont été notées avec un grand intérêt par le ministre Mahamadou Diarra.
Daniel KOURIBA