Le procès des syndicalistes de la police nationale, tendance Siméon Keita, protégée de l’ex CNDRE a eu lieu du vendredi 28 au samedi 29 novembre dans la Salle N°1 de la Cour d’Appel de Bamako. Ce sont au total 8 accusés dont l’ex secrétaire général du SPN, Siméon Keita qui se bousculaient dans le box des accusés de ce procès marathon de plus de 20 heures de temps de la Cour, présidé par le juge conseiller à la Cour d’Appel, Kamafily Dembelé.
Cette affaire en bonne place au rôle des assises de Bamako, a été traitée au cours d’une audience ouverte le vendredi à 9 heures pour être bouclée au samedi matin. Au cours de laquelle les débats ont été houleux entre la défense assurée par une armada d’avocats avec pour chef de file Me Tiessolo Konaré et les membres de la Cour. Après avoir passé et faire repasser les faits et chefs d’accusation, ainsi que les argumentations de défense au crible des textes et lois ce n’est que le samedi à 6 heures du matin que la Cour a permis aux accusés d’être situés, sur leur sort.
Après délibération, la Cour a condamné Siméon Keita à 3 ans de prison ferme, l’élève commissaire Mahamadou Youba Diarra qui a tiré mortellement sur l’un des militaires chargés de désarmer la GMS à 5 ans dont 3 ans avec sursis. Quant à Hamidou Togola et Drissa Samaké, ils ont été purement et simplement acquittés. Les autres ont été condamnés à 18 mois avec sursis. Un verdict qui a été jugé très complaisant par certains témoins dans la salle, venus très nombreux pour assister à l’audience. Mais la défense, mecontente du verdict n’a pas manqué de se pourvoir en cassation contre la décision de la Cour.
Les faits criminels reprochés à Siméon Keita et ses compagnons, fidèles compagnons de l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo remontent à l’après coup d’Etat du 22 mars 2012. En effet, les membres du bureau syndical de la police nationale dirigé par Siméon Keita, avaient des armes de guerre, provenant du magasin d’armement des casernes pour se défendre. Pour cela ils avaient élu domicile au GMS et agissait sous le couvert de l’ex CNDRE, l’instance suprême de la junte de Kati. Cette situation avait créé pas mal de troubles et des exactions à travers la ville de Bamako, par des patrouilles clandestines, des interpellations sommaires, des enlèvements et séquestrations de personnes, des braquages, des extorsions de biens de l’Etat et des particuliers échappant au contrôle même du SG Simeon Keita ou des maitres de Kati. Malgré les instructions des autorités d’alors les membres de la SPN gardaient par devers eux, lesdites armes et autres biens appartenant à l’Etat en refusant de les rendre. C’est ainsi que, pour mettre fin à la recréation, la hiérarchie militaire a décidé de les désarmer dans la nuit du vendredi 05 au samedi 06 avril 2013. L’opération conduite par une unité mixte dirigée par le chef de bataillon Sékou Ibrahim Sylla de l’armée de terre a été exécutée mais faisant des victimes suite à la résistance des éléments du SPN. L’élève commissaire Mahamadou Youba Diarra a fait usage de son arme tuant le soldat de 2ème classe Daouda Adiwiakoye du 312ème régiment de Kati et blessant d’autres. C’est ainsi qu’une inculpation en cascade a conduit à l’arrestation de Simeon Keita et de ses compagnons.
D.KOURIBA
J’espere que les prisonniers vont leur regler leur compte serieusement……………………
Complaisance ! Il est à craindre que Aya et associés ne soient pas relaxés.
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