Oumarou Ousmane Dicko né vers 1992 à Tin Godouba à l’ouest d’Intillit, berger, marié, père d’un enfant, a été condamné le 11 octobre dernier à 10 ans de prison, 2 millions d’amendes et 10 millions pour frais de réparations à payer aux populations.
Inculpé d’appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste, de détention illégale d’armes de guerre en relation avec une entreprise terroriste, Oumarou Ousmane Dicko a été condamné à 10 ans de prison et au paiement de 2 millions de F CFA d’amande, 10 millions F CFA pour les frais de réparations matérielles et moraux des populations au contentieux de l’État.
Devant la Cour d’Assises spéciale de Bamako le lundi dernier, Oumarou Ousmane Dicko a nié son appartenance à un groupe armé terroriste. Il dit avoir reçu la visite d’un ami d’enfance en la personne de Mahamadou Ahmadou qui lui a donné l’ensemble du matériel incriminé. Ayant appris l’arrivée de la force Barkhane au campement, il dit avoir pris les matériels de guerre pour aller les jeter dans la forêt. C’est au cours de cette opération qu’il dit avoir été appréhendé. Il soutient n’avoir jamais touché à une arme. A ses dires, au moment de son arrestation, il n’était habillé qu’en berger.
En mai 2020, Oumarou Ousmane a été capturé à proximité de la localité de Bakal dans le cercle d’Ansongo, au cours d’une opération menée par la force Barkhane contre les groupes armés terroristes. L’opération a permis, d’apercevoir Oumarou Ousmane Dicko sur une moto fuyant à vive allure qui refusa de s’arrêter en dépit des instructions données par Barkhane. La force Barkhane procède alors à des tirs de sommation et Oumarou Ousmane tomba. Au moment de son interpellation, il était en possession d’une AK47 et 5 chargeurs et habillé en militaire (chaussures de combat et treillis…). Il fut remis à la brigade d’investigations spécialisées pour les besoins de l’enquête, le 12 mai 2020.
La Cour a considéré que les faits qui lui sont reprochés sont prévus et punis par les dispositions des articles 6 et 13 de la loi n◦ 08-025 du 23 jullet 2008 portant répression du terrorisme en République du Mali.
Aboubacar Sidiki Diarra
(Stagiaire)
COUR D’ASSISES
Un récidiviste condamné à la perpétuité
Bassirou Ibrahim Larbi, emprisonné pour terrorisme en 2020 avait été libéré lors d’un échange de terroristes. Il a été condamné à la perpétuité par la Cour d’Assises spéciale de Bamako à son audience du mercredi 13 octobre 2021.
Accusé pour « détention d’armes, de munitions en relation avec une entreprise terroriste et actes de terrorisme par appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste », Bassirou Ibrahim Larbi né vers 1994 à Tifrika Wene dans la Commune rurale de Tesalit, région de Gao, marié et père quatre enfants a été condamné le mercredi dernier à la prison à perpétuité et 2 millions d’amande.
Le mis en cause avait été libéré le 9 octobre 2020 dans le cadre d’échange des terroristes. Bassirou Ibrahim Larbi est reconnu coupables des faits qui lui sont reprochés. Selon l’arrêt de la Cour, courant 2020, lors d’une opération de ratissage menée par la Force Barkhane, dans le secteur de Dioro, Commune rurale de Gosssi, cercle de Gourma Rharouss. Bassirou Ibrahim Larbi fut interpellé en possession d’une AK47 et des munitions. Soupçonné d’appartenir à un groupe terroriste, il fut déféré au pôle judiciaire spécialisé où une information judiciaire fut ouverte par des faits de « détention d’armes, de munitions en relation avec une entreprise terroriste et actes de terrorisme par appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste ».
Plusieurs autres objets suspects ont trouvés sur lui dont notamment une arme de type PMM N°56-13628297,07 chargeurs AK47, 42 cartouches, 1 gilet de combat, 1 baïonnette, une lunette RPG7, un plateau de pression et des câbles électriques rouges, un téléphone portable dont plusieurs contacts des individus mis en cause dans les affaires de terrorisme. Ces faits sont prévus et punis dans les dispositions des articles 06 et 13 de la loi du N°08-205 du 23 juillet 2008 portant répression du terrorisme au Mali.
A la barre, l’accusé a nié toute son appartenance à un groupe terroriste en déclarant « j’ai été interpellé lorsque, je causais chez mon ami d’enfance du nom de Mohamed Sidi ». Il par ailleurs reconnu avoir rencontré nuitamment des groupes dénommés Al Nustra dirigé par le nommé Abdallah Mansar accompagné de quatre hommes sur deux motos transportant deux bidons et deux sacs, dans une forêt clairsemée. Ainsi, la Cour d’Assises de Bamako a exigé une peine prison à perpétuité contre lui et 2 millions de F CFA.
Tidiane Bamadio
(Stagiaire)